Les travailleurs de la mine du projet Dian-Dian Rusal Boké, ont entamé, ce lundi 04 mars 2019 une grève.
Les revendications portent essentiellement sur l’installation d’une délégation syndicale au sein de l’entreprise, même si à cela, il faut ajouter, la réclamation primaire de meilleures conditions de vie et de travail.
Selon nos informations, les travailleurs, ont adressé le 15 février dernier, un préavis de grève à la direction de ladite société.
Ils disent s’être vu refuser par la société d’installer cette délégation syndicale après plusieurs tentatives.
Pire, nous confient quelques travailleurs, la direction refuserait de dialoguer avec eux.
Ces employés nous indiquent qu’ils avaient adressé un protocole pré-électoral à la direction qui avait donné son accord à travers sa signature avant de se rétracter et de pousser à la démission plusieurs employés de l’ancienne équipe.
Ils ont rappelé qu’une élection a aussi été prévue le 30 janvier, mais le 29, le directeur se serait opposé à cette élection.
En ce qui concerne le protocole pré-électoral, ils affirment qu’il a été déposé chez l’inspecteur régional du travail de Boké, mais ce dernier n’aurait pas transmis le document à Conakry à l’inspection générale du Travail.
Ces travailleurs accusent ce dernier d’être en connivence avec la société pour ne pas que la délégation syndicale soit installée à Dian Dian-Rusal Boké.
Autre plainte, les travailleurs disent vivre dans des conditions inhumaines et dégradantes au projet Dian Dian.
Ils nous ont fait savoir ce lundi que des risques de maladies comme les infections pulmonaires existent aussi.
En effet, sur une route poussiéreuse de 30 Km qui conduit à la mine, les camions qui transportent la bauxite, ne seraient pas climatisés et les vitres seraient abîmées, et bonjour à l’inhalation exacerbée de poussière.
Les employés s’inquiètent qu’au bout de trois ou quatre ans qu’ils ne soient donc atteints de maladies pulmonaires. Une situation jugée inacceptable au risque de voir leur vie s’éteindre à petit feu.
Autre problème, ce sont les injures et même des bastonnades de la part des responsables russes qu’ils accusent d’une exploitation abusive comme dans des camps de concentration
Nous y reviendrons !
Bangoura M