En tournée dans certains commissariats centraux de Conakry, le lundi dernier, le directeur national de la police, a exigé la délivrance de la carte d’identité à seulement 15 mille GNF.
Aujourd’hui, cette délivrance de la carte d’identité à 15 mille GNF, est une mesure foulée au pied par des agents du Commissariat Central de Dixinn, a-t-on constaté, ce jeudi 14 mars 2019, au cours d’une immersion dans l’enceinte dudit commissariat.
Il était 13 heures devant le commissariat central de Bonfi, où des hommes et des femmes que l’on croise en uniforme, sont en attente de clients, pour la confection de la carte d’identité guinéenne.
Sur place, une sorte d’arnaque, est organisée. Celle-ci n’est pas forcément visible devant la cour du commissariat. Pourtant, elle existe à l’intérieur, où un policier est posté pour la réception de clients.
« Pour avoir la carte d’identité, tu dois présenter ton extrait de naissance, le certificat de résidence, et quatre photos d’identité. Ensuite, tu paies 80 mille GNF pour la carte d’identité », a d’abord expliqué le policier, sans sourciller.
Il a également ajouté que ce prix est officiel dans ce commissariat de Dixinn : « c’est le prix officiel, c’est seulement à 80 milles GNF », a-t-il insisté, au moment où un demandeur peinait à recevoir sa carte d’identité.
Même constat au commissariat central de Bonfi, où nous nous sommes rendus quelques heures plus tard.
Arrivé dans les locaux dudit commissariat, Adjudant Conté nous dirige vers une note de service, affichée au mur du commissariat, mentionnant que ‘’les documents sont exigés avant la livraison de la carte d’identité”.
Mais sans préciser que le prix officiel est fixé à 15 mille GNF, a-t-on constaté.
L’adjudant Conté nous a ainsi déclaré, que pour avoir la carte d’identité, il faut payer 80 mille GNF.
Après quelques minutes d’échange verbal avec cet agent de la police, nous avons tenté de joindre le commandant du commissariat central de Bonfi, en vain !
C’est autant dire que la mesure prise par le Général Ansoumane Camara Baffoé, directeur général de la police, est loin d’être respectée dans tous les commissariats centraux de la police de la capitale.
Saidou Barry