L’atelier de partage et de validation des résultats des études sur le renforcement du cadre normatif du travail gouvernemental et l’amélioration du dispositif de communication, qui a duré deux jours à Bel’Air (Boffa), a pris fin samedi 30 mars 2019.
C’est le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République, Naby Youssouf Kiridi Bangoura qui a présidé la cérémonie de clôture.
Parlant des propositions d’amélioration du travail gouvernemental, il a été annoncé : la restructuration du secrétariat général du gouvernement et le renforcement de ses capacités institutionnelles et humaines…, mais aussi la création par voie réglementaire d’un forum des secrétaires généraux en tant que base légale de la culture de l’inter-ministérialité dans la gestion des grands dossiers de l’Etat.
Par rapport à l’amélioration du dispositif de communication gouvernementale, le ministre secrétaire général du gouvernement a laissé entendre « qu’il y a des facteurs qui limitent la performance de la communication gouvernementale, qui est et demeure, une communication institutionnelle« .
Parmi ces facteurs, Sékou Kourouma, a cité :
- Le niveau d’appropriation et de maîtrise des technologies de l’information et de la communication, reste globalement très inégal ;
- Le secrétariat du gouvernement appelé à être le moteur de l’appareil gouvernemental, reste insuffisamment outillé en termes de capacités et de ressources humaines, matérielles, techniques et technologiques pour remplir sa mission ;
- Les responsabilités des services de communication des départements ministériels, ne sont clairement définies dans aucun texte règlementaire. En l’absence d’orientation sur leur rôle, la performance de ces services ne peut être appréciée ni évaluée ;
- Les mécanismes d’information du public au niveau national, ne semblent pas proportionnels aux attentes ;
- La cellule de communication gouvernementale, en dépit des dispositions du cadre organique de la primature, les questions de sa tutelle administrative et technique et celle de sa collaboration avec le porte-parole du gouvernement et des départements ministériels, ne semblent pas tranchées.
Face à cette situation, le ministre Sékou Kourouma, dira dans le rapport synthèse des travaux, que « quelques actions importantes et urgentes doivent être menées pour renforcer le dispositif de communication ».
Parmi lesquelles :
■ La mise en place du comité interministériel de coordination du service d’information et de communication du gouvernement ;
■ L’organisation d’une réunion d’informations et d’échanges avec les responsables de médias et associations professionnelles sur la communication gouvernementale…
■ La réforme du site Web du gouvernement en tant qu’une composante du cadre normatif de la communication ;
■ La production et la distribution d’une lettre d’informations gouvernementale trimestrielle en lieu et place de l’ancien bulletin du gouvernement qui était mensuel ;
■ La réalisation et la diffusion du compte-rendu hebdomadaire du conseil des ministres, suivi d’une conférence de presse ;
■ L’élaboration et l’adoption d’un cahier des charges de la fonction de porte-parole du gouvernement ;
■ L’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre de la charte graphique du gouvernement ;
■ La mise en place d’un mécanisme de planification hebdomadaire et mensuelle de la présence du gouvernement dans la presse privée ;
■ L’organisation des visites trimestrielles des membres du gouvernement dans les régions et préfectures ;
■ La mise sur pied d’un mécanisme de collaboration avec les médias internationaux ;
■ L’élaboration et la mise en œuvre du plan de communication spécifique des différents départements ministériels ;
■ Le recrutement du personnel nécessaire en animation de la communication ;
■ Et l’élaboration et l’adoption des textes relatifs aux attributions et organisations des services de communication des ministères publics.
L’objectif visé de l’atelier, est d’améliorer le fonctionnement global du gouvernement et l’efficacité de la coordination de l’action publique.
Une retraite des membres du gouvernement, sera organisée probablement au mois prochain, pour l’examen et l’adoption de ces différentes recommandations.
Mamadou Sagnane