Considérée comme château d’eau de l’Afrique de l’ouest, la Guinée, peine à assurer l’accès de sa population à l’eau potable.
Dans la commune de Ratoma, où un de nos reporters a fait un constat à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, la quasi-totalité des citoyens, n’ont pas accès à l’eau potable.
Trouvée dans une cour à Hamdallaye, secteur 2, une mère de famille, à la quête quotidienne d’eau potable, relate sa souffrance.
« ll y a de cela 5 ans, l’eau ne coule pas dans nos robinets. Nous parcourons des kilomètres pour pouvoir avoir de l’eau et 3 bidons d’eaux se négocient à 500 GNF l’unité dans certains forages, alors que chez d’autres, c’est gratuit », s’est plainte Nênê Hawa Bah.
Même réalité chez cette autre dame, qui rappelle que l’eau est source de la vie, elle nous confie à son tour qu’elle n’utilise que l’eau de forage.
« Nous souffrons vraiment, c’est comme si nous n’étions pas en pleine capitale. Pour avoir de l’eau, nous nous réveillons à 4 heures du matin et aller à la recherche de l’eau. Des fois, tu peux aller trouver beaucoup de personnes et venir chez toi sans aucune goutte d’eau », a expliqué Binta Bah.
Au quartier Hafia par exemple, dans la commune de Dixinn, pour se procurer de cette source vitale, il faut se réveiller à 4 heures du matin et être prête à faire la queue des heures durant, pour juste avoir un bidon d’eau au forage.
Aissata Barry