Durant deux jours, la trentaine de journalistes venus des associations de presse, seront outillés sur la prévention et le suivi des menaces et violences qui s’exercent sur eux et leurs employeurs.
La session initiée par l’AGEPI sur financement des ONG OSIWA et Search for Common Ground, devrait permettre aux journalistes de mieux comprendre leurs rôles et leurs responsabilités, afin d’éviter ou de minimiser les violences qui pourraient s’exercer sur eux dans la pratique de leur profession.
Un projet pilote qui aborde des thématiques comme la meilleure compréhension des textes au plan national et international, relatifs à la liberté de la presse ou encore à la sécurité digitale.
Une formation qui vient à point nommé et qui a toute son importance à l’heure actuelle face aux multiples violences qui s’exercent sur des journalistes et propriétaires de médias, puisse qu’il s’agit de débattre de l’avenir de la corporation en Guinée. C’est ce qu’estime le président de l’AGEPI, Moussa Iboun Conté
« Les journalistes et des entreprises de presse privée, paient toujours un lourd tribut dans leur quête quotidienne de promotion et de défense de la bonne gouvernance de la démocratie participative, de la représentativité et de la recevabilité…dans un contexte d’insouciance généralisée quant à leur protection contre les risques d’enlèvement, de séquestration d’homicide volontaire et involontaire, de détention illégale, de pillage des locaux et de destruction du matériel de travail. Ainsi de nombreux journalistes et entreprises de presse, sont les cibles des menaces quotidiennes sans qu’aucune enquête n’aille à son terme, sans qu’aucune réparation ne soit faite, sans qu’aucune mesure préventive ne soit envisagée, pour endiguer ce déferlement de menaces, toutes orientées sur des journalistes et entreprises de presse », constate Moussa Iboun Conté.
« Des actes qui doivent cesser et qui ne doivent se reproduire », martèle le président de l’AGEPI qui ajoute que « C’est un combat qui commence à la maison de la presse mais il doit se poursuivre au-delà de la maison de la presse », rappelle-t-il.
Le représentant de l’ONG OSIWA, a axé son intervention sur les thématiques de la formation.
« C’est un projet qui comprend trois éléments : le premier, c’est la formation, être outillé sur les textes qui régissent la pratique du métier à travers un cabinet d’avocat dirigé par Me Séréba Mory Kanté, ensuite la sécurité digitale et enfin un rapport périodique sur la situation des journalistes en Guinée. On a besoin de créer une synergie pour faire un état des lieux et présenter la situation sur la Guinée », a-t-il suggéré.
La session de formation qui prendra fin ce mercredi abordera la sécurité digitale.
Bangoura M