En Guinée, on attend toujours la mise en place du conseil national de la jeunesse.
L’idée fait son chemin depuis le passage du ministre Moustapha Naité à la tête du département de la jeunesse, en vain !
Même après une tournée de consultation à l’intérieur du pays, Mouctar Diallo, actuel ministre de la jeunesse, peine ou tarde à faire matérialiser le projet, qui dort encore dans les tiroirs du département.
Répondant à la question d’un journaliste ce lundi 4 mars 2019, à l’occasion de la présentation des acquis de son département, Mouctar Diallo, a tenté de justifier le retard accusé dans la mise en place de cette plateforme.
« La mise en place du conseil national de la jeunesse de Guinée, relève d’une volonté de l’Etat. Pour preuve, le budget a même été pris en compte dans le BND, c’est pour vous dire que l’Etat a bien la volonté de la mise en place du CNJ, car, le budget est l’expression chiffrée de la volonté de l’Etat… La mise en place suit son cours normal. Il y a beaucoup d’effort qui ont été faits, le processus a été enclenché du sommet à la base. Toutes les préfectures ont été visitées. Il y a un travail de fond qui a été fait. Le processus va suivre avec la mise en place des structures déconcentrées avant de venir sur le plan national. Mais, nous voulons aller avec prudence. Le milieu de jeunesse est par essence contestataire et donc, nous voulons que la mise en place du CNJ, ne souffre d’aucune contestation. C’est pourquoi, la prudence et la méthode, encadrent le processus », a-t-il insisté.
Sur la date exacte de la mise en place de cette structure, le ministre Mouctar Diallo, s’est montré plutôt prudent. Mais il a tout de même rassuré et donné sa parole, quand à la matérialisation de l’initiative.
« Nous allons, d’ailleurs, commencer par les 20 communes identifiées comme communes les plus conflictogènes, pour servir de premières phases, avant d’évoluer sur le plan national et aboutir à la mise place de la structure faîtière et représentative de la jeunesse, qui sera l’interface entre celle-ci et l’Etat. Mais d’ici la fin de la mise en place de cette structure, il y en a d’autres qui continuent à jouer ce rôle », a conclu Mouctar Diallo sur cette question.
MohamedNana Bangoura