Contrairement à ce qu’avait annoncé Me Jean Alfred Mathos, sur les médias vendredi, le congrès extraordinaire de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), s’est bien ouvert, ce samedi 2 mars 2019, à Conakry.
En présence de plusieurs membres des bureaux régionaux, l’ouverture de cette rencontre qui doit, normalement, aboutir à l’élection d’un nouveau bureau politique, était d’une grande attente.
Pour Critian Sitana Touré, le présent congrès s’explique par le faible résultat que le président élu, il y a deux ans, a engrangé depuis son élection.
« Il restait encore deux ans pour l’actuel bureau politique pour présenter ses bilans. Mais, cette moitié du parcours ne nous rassure pas. Il y a des échéances électorales qui s’annoncent, qui sont vraiment cruciales pour la vie d’un parti politique. On a réalisé, aux élections communales, un score très bas. On a vu que l’actuel bureau politique ne peut pas conduire le parti aux échéances électorales en vue », affirme-t-il avant d’ajouter, plus loin, que la capacité de mobilisation du parti s’est rétrécie depuis la mandature du président Mathos.
« Vous savez, les gens se lassent, l’environnement politique dans le pays, est très mobile et très agité, les militants se découragent et migrent d’autres côtés. C’est pour freiner cette hémorragie, cette descente en enfer de notre partie, que nous avons décidé d’organiser ce congrès », affirme Sinata Touré.
Selon Critian Sinata, l’UPG était membre fondateur de la Convergence de l’Opposition Démocratique au début de cette initiative. Mais, affirme-t-il, vu que le parti n’a pas de capacité de mobilisation, il s’est retiré.
« C’est moi qui était le représentant du parti, dans la commission préparatoire de cette initiative. Le Parti était plus ou moins partant, mais on s’est posé la question de savoir, qu’est-ce qu’on allait apporter aux autres, étant donné que, de plus en plus, on devenait faible, on perdait du terrain. On s’est donc dit qu’il ne servait à rien d’aller signer des accords alors qu’on ne sera fort de rien », explique cet ancien commissaire à la CENI.
Ce congrès s’ouvre donc avec un quorum de 70% sur 100.
20 membres du BPN sur 30 sont présents, 23 sections sur 33 et 5 bureaux régionaux sur 7. Ce qui fait, un total de 76 participants sur 108, ce, malgré le retour de certains après la diffusion du communiqué de Me Alfred Mathos.
Une source, parmi les participants, nous confie que le nommé Jaques Bonimy, serait bien parti pour prendre la place de Me Alfred Mathos.
Rendez-vous demain, dans l’après-midi, pour connaître le nom du 2ème président de l’UPG, après Jean Marie Doré.
MohamedNanaBANGOURA