Le président soudanais Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 1989, a été arrêté par l’armée, ce jeudi 11 avril, a déclaré le ministre de la Défense. Un conseil militaire devrait administrer le pays à la place du président destitué pendant une période transitoire de deux ans. Cette arrestation intervient après quatre mois de contestation dans le pays.
Ce jeudi midi, l’armée a destitué le président Omar el-Béchir, selon une déclaration du ministre de la Défense retransmise à la télévision d’état, ce jeudi 11 avril.
« J’annonce, en tant que ministre de la Défense, la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef », a déclaré le ministre. Les principaux cadres du régime ont également été arrêtés.
La Constitution de 2005 est suspendue. Un conseil militaire va administrer le pays pendant une période transitoire de deux ans à l’issue de laquelle une élection sera organisée. Le général Ahmed Awad Benawf, ministre de la Défense, a aussi annoncé que les frontières et l’espace aérien sont fermés jusqu’à nouvel ordre. Un cessez-le-feu a été décrété dans tout le pays.
De leur côté, les meneurs de la contestation rejette ce « coup d’Etat » de l’armée qui « présente encore les mêmes visages (…) contre lesquels notre peuple s’est élevé ». C’est ce qu’a indiqué dans un communiqué, l’Alliance pour la liberté et le changement. « Nous appelons notre peuple à continuer son sit-in devant le quartier général de l’armée à Khartoum et à travers le pays ».
Manifestations devant le QG de l’armée
C’est là que des milliers de manifestants campaient depuis cinq jours maintenant. Ce matin, ils se prenaient à rêver à haute voix, alors qu’une réunion de hauts responsables des forces armées devait être en cours, selon plusieurs sources locales.
Un Haut Conseil de transition des Forces armées aurait été en discussion ce matin ainsi que la question de savoir qui présiderait cette instance.
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