Des milliers de personnes, ont pêché, ce jeudi 18 avril, dans ‘’Kambérenwoulou’’, nom d’une mare réputée pour sa richesse en poissons.
Elle est située, à cheval, entre les villages de Sanankoroni et Sakorola, dans la sous-préfecture de Kouban, à 25 kilomètres de la ville de Kankan.
Curieusement, ces dernières années, le constat est alarmant.
La quasi-totalité des pécheurs de circonstance, sont rentrés bredouilles, à la maison, après une journée de pèche.
Pourtant, il y a deux ans, le gouvernement guinéen et ses partenaires ont empoissonné plusieurs mares de la région y compris ‘’Kambérenwoulou’’.
Le but, est de promouvoir l’autosuffisance alimentaire en produits halieutiques locaux.
Cette rareté de poissons est due au non-respect des préalables pour une bonne pisciculture, soutiennent plusieurs observateurs.
Ils dénoncent les coupes abusives de bois et les champs agricoles aux alentours de la mare, qui ont occasionné le drainage de boues et autres matières solides dans son lit.
Une mission de l’agence nationale de l’aquaculture, conduite par son Directeur Général, a été contrainte de sursoir au pesage de poissons.
Cette opération consistait, selon la mission, à évaluer l’impact de la politique d’empoissonnement visiblement vouée à l’échec d’autant plus que partout, c’est l’inquiétude et la stupéfaction même chez les plus anciens des deux villages qui affirment n’avoir jamais constaté un échec d’une telle ampleur dans la mare ‘’Kambérenwoulou’’.
D’où la nécessité de curer l’ensemble des mares concernées par ce projet.
Dans cette contrée appelée ‘’Kouroulamini’’, les regards sont désormais tournés vers les mares comme Daman, Tinany, Tènin Condé, Senkélensen et Bono, pour une série de barbotages.
Des événements culturels traditionnels qui attirent des adeptes de tous horizons.
Mamadi CISSE, correspondant régional