Il s’agit d’un jeune, la trentaine révolue. Mamadou Barry, c’est son nom, revenait d’une séance de sport quand il s’est vu arrêter par des hommes en tenue, aux environs de 17 heures. Les faits se sont déroulés précisément à Fassia.
Sa femme était présente quand l’acte se produisait.
« J’étais à la maison avec mon mari quand ils sont arrivés. Au moment où il s’apprêtait à rentrer dans les toilettes, ils l’ont embarqué et nous ont demandé des habits de rechange et des chaussures pour lui. J’ai attrapé leurs pieds en pleurant. Ils m’ont dit qu’ils ne savent rien et qu’ils ont été envoyés. Alors, j’ai demandé où est ce qu’on l’amenait, ils ont répondu, à la DPJ. Ce sont des policiers, ils étaient habillés en noir. Les autres attendaient dans le véhicule, armés et ils portaient des cagoules », a expliqué Houssainatou Barry.
Depuis l’enlèvement de Mamadou Barry, son numéro ne passe pas.
Sa famille est sans nouvelle de lui. Mais elle soupçonne la complicité d’un commandant de l’armée, un ami de la victime.
Selon Houssainatou Barry, c’est ce dernier qui lui a envoyé un numéro sur lequel elle devrait effectuer un dépôt d’argent pour les entretiens de son mari.
Du quartier à la DPJ en passant par d’autres endroits, des recherches ont été effectuées en vain.
Houssainatou Barry, mère de plusieurs enfants et en état de famille très avancé, traverse une période difficile.
« Nous sommes très inquiets ! tout le monde est sur pied. On s’est rendu partout, on ne l’a pas vu. Nous demandons à tous les hommes en tenue de nous aider à le retrouver », a ajouté l’épouse de M. Barry.
Le commandant accusé a indiqué ne rien savoir de l’affaire.
Il a donné le numéro des ravisseurs à l’épouse à la demande de la victime.
Houssainatou Barry, n’a connaissance d’aucun problème entre son mari et quelqu’un dans le quartier.
Les membres de la famille sont en concertation. Ils n’écartent pas la possibilité de porter plainte.
SD