En marge de l’ouverture de la réunion délocalisée de la commission mixte du parlement de la CEDEAO, à Conakry, le président du parlement de la CEDEAO, s’est confié au micro de Mosaiqueguinee.com, à propos du coup de force intervenu jeudi 11 avril 2019 au Soudan.
La destitution anticonstitutionnelle d’Oumar El Bechir, qui a tenu les rênes du pays durant trente ans, présagerait d’un autre printemps arabe qui pourrait toucher l’Afrique au sud du Sahara, car intervenant juste après celle de l’Algérien Abdel Aziz Bouteflika.
Sur la procédure qui a conduit à son évincement du pouvoir, le président du parlement de la CEDEAO, est formel et condamne cet acte anticonstitutionnel qui propulse l’armée devant la scène politique.
« La CEDEAO condamne la prise du pouvoir par la force et par des voies anticonstitutionnelles », a entamé l’honorable Moustapha Cissé LO.
Moustapha Cissé LO, président du parlement de la CEDEAO, s’est montré très pessimiste quant à la possibilité de la nouvelle équipe de donner des réponses aux attentes nourries par le peuple soudanais surtout avec cette longue période de transition qui remet tous les leviers du pouvoir à l’armée.
« Nous voulons que les États respectent la démocratie et acceptent la voix des populations. Les coups de force ne règlent absolument rien. Si les militaires reviennent pour deux (2) ans, il y aura toujours des problèmes », a fait savoir le numéro UN du parlement ouest-africain.
Déjà, beaucoup de voix s’élèvent pour appeler l’armée à intégrer les civils dans la gestion de la transition et à définir de façon raisonnable, la durée de la période transitoire avec à la clé, la tenue de l’élection présidentielle devant se solder par la remise en toute quiétude du pouvoir aux civils.
Reste à savoir comment le nouvel homme fort du Soudan réagira à cet appel du pied.
Hadjiratou bah