Le temps passe et les conseils de quartiers et de districts, ne sont toujours pas installés.
Pourtant, l’article 104 du code électoral dispose qu’« après la proclamation par la CENI des résultats définitifs des élections communales, les entités dont les listes ont obtenu des résultats leur permettant de désigner les membres du conseil de quartier ou de district, doivent déposer auprès du maire de la commune concernée, les noms et prénoms des personnes choisies à cet effet ».
Pour l’opposition, ce retard est entretenu à dessein. Le leader de l’UFDG, El Hadj Cellou Dalein indiquait récemment que le gouvernement refuse ces installations, dans le dessein de maintenir un dispositif de fraude en faveur du camp présidentiel.
Il estime que ces chefs de quartiers, ont pour mandat de participer activement comme auxiliaires dans la fraude que le pouvoir a l’habitude de servir à l’occasion de toutes les élections nationales.
A défaut, les opposants soupçonnent les députés de la majorité présidentielle de vouloir modifier cet article 104 du code électoral qui dispose par ailleurs que « l’entité dont la liste est arrivée en tête précisera les noms et prénoms du Président du conseil de quartier ou de district, selon le cas ».
Ce qui ne sera possible sous aucun prétexte, prévient Aliou Condé, vice-président de l’UFDGD.
« Dans le tringle Conakry-Dubréka-Kindia, l’UFDG sort de loin devant la mouvance présidentielle. Or dans cette zone, nous avons au moins 30 à 35% de la population, donc des électeurs. Si nous contrôlons cette masse énorme, importante d’électeurs, vous comprenez que le pouvoir, son compte est réglé. Alors, ils passeront par tous les moyens pour dire qu’on ne va pas installer (les conseils de quartiers) et mieux qu’il faut aller à l’assemblée pour changer la loi, ils nous trouveront là-bas », avertit Aliou Condé.
Pour y arriver donc, les opposants comptent sur une minorité de blocage à l’Assemblée Nationale.
« Pour votre information notre groupe parlementaire à trente-neuf députés et en plus, il y a Lansana Kouyaté, président de PEDN qui ne siège pas, ça fait quarante. La loi est claire, s’il n’y a pas soixante-seize députés, s’il y a plus de trente-huit députés qui sont contre la loi, elle ne passera pas. Donc, restez tranquille, la modification elle n’aura pas lieu », rassure le vice-président de l’UFDG.
Bilal