À quoi sert-il de toujours se plaindre ou critiquer les actes des autres si on peut soi-même s’engager pour mieux faire ? Il se trouve que dans notre pays le choix du raccourci (critique passionnelle, victimisation, calomnie, injures, propagande) semble avoir pris le dessus sur les meilleures options qui peuvent faire réellement bouger les lignes dans la bonne direction.
La proportion la plus importante de la population étant la jeunesse, il est incompréhensible qu’elle passe l’essentiel de son temps à se plaindre des décisions des autres tandis qu’elle dispose des atouts nécessaires pour changer l’ordre actuel des choses.
Que ce qui lui manque alors pour peser sur la balance ?
- La prise de conscience nécessaire pour comprendre que son salut passera obligatoirement par les initiatives collectives
- La confiance en soi pour s’engager efficacement en mettant le focus sur l’essentiel au lieu de croire qu’il faut nécessairement faire la guerre aux autres pour soi-même exister (il est possible de s’imposer par son talent, son humilité, son patriotisme et sa persévérance).
- Une évaluation plus intelligente des potentialités en présence en vue de leur transformation en opportunités de réussite
- Une meilleure organisation des efforts pour mettre de la qualité dans la démarche (ça évite le déperdition d’énergie et de temps).
Au-delà de tout, il est évident que nos textes de loi et le contexte nous donnent des outils, des arguments et une marge de manœuvre dont nous ne faisons pas suffisamment usage pour construire notre leadership, influencer le cours des événements et dessiner les contours de l’avenir que nous voulons pour notre pays.
C’est pourquoi, de nos jours, il est vraiment inconcevable et inacceptable qu’une jeunesse soit manipulable au bénéfice des agendas de personnes dépassées dans leur compréhension des phénomènes et enjeux importants.
Aliou Bah
Président de l’organe provisoire de direction du MoDeL