L’ancien ministre de la communication, Rachid N’Diaye, s’est prononcé sur les velléités de troisième mandat et d’une nouvelle constitution, ce jeudi 25 avril 2019, sur RFI dans l’invité de l’émission Afrique matin.
Alors qu’il répondait aux questions de Christophe Boisbouvier, l’actuel conseiller principal du président Alpha Condé, a affirmé que la question de nouvelle constitution ne se résume pas à la personne du président de la République ou l’envie que celui-ci aurait, de briguer ou pas, un nouveau mandat à la tête de la Guinée.
« Il y a un débat dans le pays, sur la nécessité de doter la Guinée d’une nouvelle constitution adaptée aux réalités du moment. Mais le plus important, à mon avis, est que le peuple puisse donner son point de vue sur la question. Je crois que la question de nouvelle constitution ne se résume pas qu’à la personne du président de la République ou à sa volonté d’être président ou pas. Le débat n’a pas encore commencé sur le contenu, et, l’Etat lui-même ne s’est pas encore exprimé formellement sur cette question, laissant le débat se dérouler », a-t-il laissé entendre.
Selon les dispositions de l’article 152 de la Constitution de 2010, l’initiative de révision de la constitution appartient concurremment au président de la République et aux députés. Cette voie, Rachid N’Diaye ne semble pas l’ignorer.
Au micro de Christophe Boisbouvier, l’ancien ministre affirme tout de même qu’il est important que le processus (référendum) soit bouclé cette année.
« Les voies, sur le plan légal, sont tout à fait indiquées pour l’adoption d’un référendum. (…). Je crois que le plus important, c’est que le processus soit bouclé cette année. Parce que pour l’instant, on ne parle même pas du contenu. Le débat est réduit sur la question de savoir si le président va se présenter ou pas. Alors qu’il y a beaucoup d’éléments qui méritent d’être mis en avant dans cette constitution », a-t-il dit.
Sur la question d’une nouvelle constitution qui pourrait remettre les compteurs à zéro, Rachid N’Diaye, met en avant la portée d’une telle perspective.
« Le plus important, c’est une loi Fondamentale qui puisse prendre en compte, de nouvelles aspirations. (…). Le plus important, c’est de savoir ce que veut le peuple. Est-ce qu’il veut diriger la Guinée vers une nouvelle constitution et de maintenir ses dirigeants ou pas. (…). Le plus important aujourd’hui, c’est de parler des sujets vitaux pour le pays que de parler des sujets personnels », a-t-il dit avant de rajouter que des réalités comme celles concernant les femmes, les enfants et tant d’autres, seront traitées dans la nouvelle constitution.
MohamedNana BANGOURA