Tôt ce samedi matin, 400 jeunes filles candidates à la présélection en vue du recrutement au sein des forces armées guinéennes, ont fait la course à pied, sur une distance de 6 km, sous la coordination d’une commission mixte, composée de conseillers de la mairie de Matoto, de responsables de la gendarmerie et de la police de Conakry.
D’abord, elles ont pris le départ, sur la colline de Dondoly-Khouré, dans Coyah, pour arriver au quartier Sanoyah, où les 50 premières, ont été retenues et conduites au Camp Kwamé Nkruma, au km 36.
« Dans ce camp militaire, un contrôle strict, a été opéré. On a décelé et écarté une fille qui a couru à la place de sa sœur », a expliqué un conseiller, qui vérifie la conformité des dossiers des candidates.
Puis, trois militaires moniteurs ont soumis les 49 filles aux épreuves physiques, à savoir 20 abdominaux, et deux autres omoplates touchant le sol.
« C’est pour évaluer leurs capacités d’endurance et les préparer aux épreuves suivantes », a rassuré le coordinateur des épreuves physiques, colonel Balla Samoura, devant une fille qui a la face tournée vers le sol, son corps gainé.
Heures après heure, les 49 filles ont affronté toutes les épreuves de manière discontinue. Elles ont finalement été invitées à se préparer pour des épreuves de dictée et questions, le lundi matin, dans une école de la commune de Matoto.
« On vient de finir les épreuves physiques, ce n’est pas facile mais on a résisté. Il y a un contrôle strict. On rentre se préparer pour la dictée », a déclaré Diallo Rouguiatou, candidate présélectionnée.
C’est dans cette ferveur que quatre autres groupes d’hommes, qui ont avalé 08 km, ont rallié ce camp militaire, pour vivre les mêmes épreuves.
Alors que des centaines sont disqualifiés dans la course, et une dizaine admis chez les agents de la Croix-Rouge, pour des réanimations.
Comme pour dire, que contrairement aux bruits qui courent ici et là, ces opérations se déroulent dans la plus grande rigueur, sous la supervision d’encadreurs de grande moralité.
Saidou Barry depuis le camp Kwamé N’Krouma