Il était bien présent à l’ouverture de la 6ème édition du symposium mines Guinée, qui a lieu ce mercredi 24 avril dans un réceptif hôtelier de la capitale guinéenne.
Le président de la république a accepté d’y être, pour accomplir un devoir républicain certainement, qui consiste à rehausser l’événement, le plus grand espace de retrouvailles des miniers, de par sa présence.
Il y a été aussi et surtout, parce qu’il en avait gros sur le cœur contre des pratiques qui ont tendance à saper sa politique d’épuration du milieu.
« Je sais que beaucoup a été fait, il y a encore beaucoup à faire monsieur le ministre », a plusieurs fois répété le locataire de Sékhoutoureya, en regardant droit dans les yeux, le ministre des mines, placé en face de lui, à la première loge comme pour susciter en celui-ci, plus d’efforts et d’engagements pour traquer et mettre hors d’état de nuire les indélicats exerçant dans ce secteur.
« On ne connaît pas la quantité et la teneur de la bauxite que nous exportons, parce qu’on a pas les cadres et les moyens pour le déterminer. Ils pourraient sous-évaluer et nous on a aucun moyen de vérifier », a dénoncé entre autres, d’entrée, Alpha Condé lançant ainsi un défi au premier responsable du secteur d’y remédier.
Le président de la république n’a pas été tendre vis-à-vis des sociétés minières qu’il accuse de ne pas appliquer correctement le code minier et ne pas garantir la part qui revient à la Guinée, telle que prévu dans L’article 50 du même code minier, a-t-il rappelé.
Il a alors mis ces sociétés en garde de se mettre en règle d’ici l’organisation très prochainement d’une réunion qu’il dit vouloir convoquer et qui devrait réunir tous les miniers du pays, a-t-il précisé.
Alpha Condé, a, par ailleurs, sollicité de son ministre, de continuer d’échanger avec le Botswana et l’Australie, qui selon lui, sont des meilleurs exemples de gestion minière dont il faut s’en inspirer.
En dépit de ces constats faits par le Président de la république, des constats qui s’apparentent à un rappel à l’ordre pour certaines sociétés qui s’excluent du respect de l’ordre établi dans la gestion minière.
Les avancées dans le domaine, ne font pas, par contre l’objet d’aucun doute.
Lamine Mognouma Cissé