Au terme de la première année d’exercice, le Premier Ministre s’est présenté devant les médias, ce mercredi, 29 mai 2019, pour défendre le bilan du gouvernement.
Au lieu de décrypter le contenu de cette communication, comme on s’y attendait, afin de mettre à la disposition de l’opinion, ses tenants et ses aboutissants, des médias n’ont trouvé outre mesure que de s’acharner sur »l’absence » de ministres à l’événement.
Dans l’analyse bancale qu’ils ont faites des causes de cette situation, ils ont évoqué à la surprise générale des »désaccords prétendus » et des malaises de ces ministres sur la question de référendum pour une nouvelle Constitution.
De toute évidence, ces écrits qui retardent sur de tels épiphénomènes et des accessoires ne sont pas des articles de presse au sens propre et sont orchestrés dans le seul dessein et peu orthodoxe de semer la confusion dans l’opinion publique.
Pourtant, il est fort connu de tout le monde, que des exercices de conférence de presse ont lieu, chaque jour, sur le continent et ailleurs dans le monde sans que cela ne donnent lieu à la mobilisation formelle et intégrale de l’attelage gouvernemental au lieu de la cérémonie. Mieux, il est même rare que les ministres prennent part à de tel exercice, fouettant ailleurs d’autres chats.
Aussi, plusieurs ministres n’ont pas pu prendre part à la conférence de mercredi, même étant solidaires de l’exercice, certainement pour honorer d’autres agendas au service de l’État. N’est ce pas très contraignant, la fonction de membre du gouvernement ?
Il n’est pas exclu que des opposants au projet de référendum, en perte de vitesse dans leur dessein de mobiliser les masses contre le projet de référendum pour une nouvelle Constitution soient les véritables commanditaires de cet exercice. » A qui profite le »crime ? » dit-on pour situer les responsabilités d’un forfait !
Alhassane BAH
Analyste politique