Près de dix ans après le massacre du 28 Septembre 2009 et des jours qui ont suivi, la marche semble encore longue quant à l’ouverture de ce procès emblématique en Guinée.
Si la mise en place du comité de pilotage pour l’organisation du procès, le 13 avril 2018, a permis de trouver un lieu, l’ex cinéma liberté et d’établir un budget prévisionnel pour son financement, chiffré à plus de 78 milliards de francs guinéens, soit près de 8 millions d’euros, il faut dire que le gouvernement traine toujours les pas pour s’acquitter de son engagement financier.
La part de l’Etat, qui doit être supporté par le BND, estimé à 60, 25 milliards de francs guinéens, soit 77% du budget global, se fait toujours attendre.
Plus d’un an donc après la création du comité de pilotage, aucun centime n’aurait jusqu’à présent été versé par le gouvernement, indiquent nos sources.
Il semble moins périlleux pour le gouvernement de s’engager devant les partenaires (les Etats-Unis d’Amérique 17% et l’Union européenne, 5,8%) que de respecter son engagement alors que la crédibilité des institutions guinéennes et la sincérité du gouvernement vis-à-vis de ses citoyens, sont en jeu dans ce procès d’envergure qui devrait durer six mois.
Mohamed Bangoura