Les pluies survenues dans la nuit de vendredi à samedi 18 mai, ont entrainé des inondations, faisant au moins cinq morts dans la capitale Conakry, précisément au quartier Dabondy, dans la commune de Matoto.
Des maisons, ont été époussetées par la pluie et les déchets alors que la période des grandes pluies n’a pas encore commencé dans le pays.
Une situation dramatique mais symptomatique de l’état d’insécurité aggravé dans lequel les citoyens de la capitale vivent malgré l’annonce de différents programmes d’assainissement et l’instauration d’une journée de nettoyage tous les mois.
Si du côté des autorités, on l’explique par des constructions anarchiques, l’obstruction des caniveaux, ou encore l’occupation des lits des cours d’eau par les habitants de ce quartier peuplé ou même surpeuplé de la banlieue de Conakry, et même si dans l’opposition, on fait de la récupération, il est évident que dame nature vient rappeler aux gouvernants la nécessité d’entreprendre des actions d’envergure majeure dans le cadre de la gestion durable des déchets de la ville de Conakry et qu’il faut donc arrêter de faire semblant dans les opérations d’assainissement entreprises il y’a quelques mois.
Des ministres sapés comme jamais lors des samedis d’assainissement, on en a vus, de l’argent et même beaucoup d’argent, plusieurs centaines de millions de dollars ont aussi été investis dans l’assainissement de la capitale guinéenne et par le gouvernement et par les partenaires techniques et financiers mais pour quel résultat ?
Une agence a été créée pour rendre Conakry propre mais sans budget ou qui passe tout une année pour rentrer en possession de sa petite subvention qui n’est d’ailleurs destinée qu’à payer ses quelques salariés, et peut-on attendre des prouesses dans ces conditions ?
Au lieu de renforcer l’ANSP, des structures parallèles ont été créées et confiées à des départements dont les ministres s’en sont servis à satiété.
La dernière en date est celle du ministère de l’hydraulique et de l’assainissement.
Ce département créé en plein exercice budgétaire et dont on ne connait pas encore le budget initial a du pain sur planche.
Une mesure d’urgence et pérenne s’impose à Papa Koly et à Mamadou Diouldé Diallo, son secrétaire général, les seuls cadres pour l’instant qui composent ce département stratégique au rôle immense.
Mohamed Bangoura