Après l’officialisation de la démission du ministre de la justice, garde des sceaux, Me Cheick Sako, les réactions fusent de partout.
Pour Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC), cette démission démontre une certaine crise au sein du gouvernement, liée à la gestion du débat, sur la réforme constitutionnelle.
« Il faut reconnaître que de telles démissions annoncent une crise au sein du gouvernement par rapport à la gestion d’un certain nombre de dossiers, notamment le cas spécifique lié à la réforme constitutionnelle en débat. Mais au-delà, la gestion du débat sur la constitution, renvoie obligatoirement à une implication de la justice dans la réflexion, surtout en termes d’arrangement légal ou d’opportunité politique. Je pense que cette démission pourrait s’expliquer aussi par le fait qu’il n’y a pas une vision harmonisée du gouvernement, par rapport à la gestion de ce dossier », a-t-il déclaré.
La démission de Me Cheick Sako va laisser un vide, affirme Dr Dansa Kourouma.
Selon lui, le désormais ancien ministre de la justice était très avancé dans le dossier des massacres du 28 septembre et des réformes dans l’appareil judiciaire dans notre pays.
« La démission de Cheick Sako va laisser un vide par rapport à la gestion du dossier des massacres du 28 septembre où il était très avancé et volontariste. Le deuxième vide que ça va laisser, c’est par rapport à la célérité à laquelle le ministre Cheick conduisait les questions de réforme de la justice. Il faut reconnaître que c’est un ministre qui a un bilan à défendre », a-t-il dit.
Le président du CNOSC explique cette démission aussi par le fait qu’il n’y avait plus, depuis un certain temps, selon ses mots, un amour sincère entre des cadres du parti au pouvoir et le garde des sceaux.
MohamedNana Bangoura