Rien ne va plus à l’usine de fabrique de fer à béton, sise à Kènèndé dans la commune urbaine de Dubréka.
Les travailleurs sont en grève depuis le lundi 6 avril. Ils revendiquent l’amélioration de leurs conditions de travail.
En clair, il s’agit de l’augmentation de leur traitement salarial, de la garantie de leurs emplois, donc de la fin de la sous-traitance.
Les travailleurs contractuels qui font l’essentiel des activités à l’usine sont mal payés malgré les risques de maladie et d’accident auxquels ils sont exposés.
Ils ont cité en exemple le cas de trois d’entre eux, qui ont trouvé la mort pendant qu’ils étaient en pleine activité et d’autres grièvement blessés.
Avec tous ces risques, les salaires varient de 35.000 à 50.000Fg jour.
Il y a trois groupes de travail qui fonctionnement au roulement par jour. Le premier groupe travaille de 8h à 16h, le second de 16h à 00h et le troisième de 00h à 8h du matin. Soit 8h par groupe.
Selon les victimes, la direction de l’usine, les indiens s’acquittent plus ou moins bien de leurs obligations vis à vis des travailleurs.
Mais comme l’argent passe par les patrons noirs, véreux qui les sous-traitent, ce qu’ils perçoivent est nettement inférieur à ce qu’ils font.
C’est une exploitation inhumaine à laquelle ils sont soumis pour un salaire dérisoire. Et les absences liées aux maladies ne sont pas prises en charge et ne sont pas payées.
Le syndicat qui doit plaider leur cause, a été mis en place par les patrons indiens. Ces représentants syndicaux, au lieu de défendre l’intérêt des employés, défendent plutôt leurs propres intérêts et celui des indiens à leur détriment.
C’est pourquoi, le premier point de revendication, c’est la mise en place par voie de vote d’un nouveau bureau de syndicat qui ne soit pas leurs patrons mais dont les membres seraient pris parmi les vrais employés.
Secundo, qu’on mette fin à la sous-traitance pour que les salaires soient consistants.
Les patrons de l’usine, les indiens qui font semblant de comprendre le mal des employés, ont refusé ce mardi, de se prêter aux questions des journalistes venus recueillir les informations.
Pour l’instant, toutes les activités à l’usine sont arrêtées. Et les travailleurs demandent l’intervention des autorités en charge de l’industrie et de l’inspection du travail.
Ansoumane Coumbassa