Il s’agit de l’ONG ‘’Mêmes Droits pour tous (MDT) et le Conseil National des Organisations de la Société civile pour la Démocratie et le Développement de la Guinée (CNOCS-DDG).
Ces organisations sont montées au créneau, ce mardi 28 mai 2019, à la suite de la décision du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation de toiletter le milieu des ONG et associations en Guinée, à travers un amendement de la loi 013 qui date de 2005.
Ce mardi, face aux journalistes, à la maison de la presse, ces ONG ont rejeté ledit texte et alerté sur certaines dérives que comporterait son avant-projet, qui doit désormais régir les associations en République de Guinée.
« Nous avons été véritablement outrés de constater que cette loi est rétrograde et liberticide. Nous sommes étonnés et écœurés parce qu’on ne peut pas avoir une bonne loi en 2005 et qu’en 2019, on puisse présenter une loi qui va nous mettre en retard (…) », a déploré Me Frédéric Foromo Loua de l’ONG ‘’Mêmes Droits pour Tous’’.
Conviés à une réunion sur la validation de cet avant-projet de loi, les responsables de ces ONG et associations, ont aussi relevé des inquiétudes dans certaines dispositions de ce projet.
« Je pense que c’est un fourre-tout, qui consiste à écarter les associations. Si vous prenez les dispositions des articles 10, 24, 31, 32 et 58 de cet avant-projet de loi, les articles 31 et 32, aggravent les incriminations et prévoit deux ans d’emprisonnement ferme pour toute association qui va se reconstituer après un jugement ou décision administrative qui a consacré sa dissolution. L’article 58, demande aux associations qui existent déjà et qui sont conformes à la loi, d’être déclarées dissoutes, lorsque que la nouvelle loi va entrer en vigueur. C’est-à-dire elles vont reprendre la procédure initiale pour se créer de nouveau », a fustigé cet activiste des droits de l’homme.
Aissata Barry