Ce samedi 11 mai, l’adoption du code civil révisé dans ses dispositions relatives à l’option entre la monogamie et la polygamie dans le mariage, était à l’ordre du jour, au siège du parti de l’Union des Forces Républicaine « UFR ».
La réunion politique a été présidée par l’honorable Ibrahima Bangoura, vice-président du parti.
Il a fait un rappel comparé au plan juridique de la volonté du législateur en 1962 et celui d’aujourd’hui en précisant que le code civil révisé vient combler le texte de 1962.
« En 1962, il était non seulement interdit de se marier à une deuxième femme mais c’était réprimé sur le plan pénal avec un minimum de 3 ans de prison et un maximum de 5 ans pour l’époux bigame et l’officier d’état-civil qui célèbre le mariage. Mais aviez-vous vu quelqu’un aller en prison pour ça ? Donc, on a voulu mettre fin à cet état de fait, c’est pourquoi, nous avons estimé avec ce présent code civil, qu’il faut être monogame mais il y a des exceptions pour la polygamie », a expliqué Ibrahima Bangoura.
Le vice-président de l’UFR insiste aussi sur l’intérêt du nouveau texte contrairement à l’ancien.
« La loi de 1962, sur le mariage était beaucoup plus stricte, parce que c’était une loi qui demandait la monogamie intégrale mais tout le monde était devenu polygame en Guinée, et ils se sont mariés sous le coup de cette loi, pourquoi pas les gens ne vont pas continuer à le faire », s’est-il interrogé, tout en rappelant d’ailleurs qu’aujourd’hui dans la société guinéenne, presque tout le monde est polygame, dit-il.
Aissata Barry