Après l’agression scandaleuse contre l’artiste Bras-Cassé, par des corps habillés et identifiés, qui n’ont toujours pas été confondus par la justice, c’est le tour de l’icône du syndicalisme guinéen, que tout le monde appelle affectueusement Général.
Celui qui est resté droit dans ses bottes malgré la pression et les sollicitations. Celui qui a fait mentir tous les pronostics.
Celui qui a sauvé l’année scolaire en cours pour le bonheur des enfants. Celui qui s’est toujours rangé derrière les décisions de la base. Celui qui a permis aux fonctionnaires d’obtenir l’équivalent d’un Smic. En somme, celui qui fait la fierté des travailleurs de Guinée.
Les qualificatifs et les superlatifs ne suffiraient pas à grandir et magnifier les actes posés par ce patriote, et digne fils de la Guinée.
Cette fête du travail au Palais du peuple, devait sonner le glas, au vu des images abjectes.
48 heures après les faits, nous attendons de savoir ce que fait la justice, suite à cette sauvagerie.
Les visages sont à découvert et bien distingués. Que dire de l’absence des autorités ? Que penser des hommes en tenues qui ne se sentaient aucunement concernés par cette situation ubuesque ? Où voulaient-ils nous faire croire que c’était une bataille rangée entre syndicalistes ? Où sont les sentinelles du droit et de la justice ? Comment rester insensible face à l’image de ce guerrier allongé sur un lit d’hôpital ? Autant de questions qui devraient interpeller la conscience collective.
Il est temps que les populations se rendent compte que la peur a changé de camp. C’est le système qui s’écroule avec l’establishment corrompu, incompétent et injuste, qui cherche à se protéger.
La Génération Citoyenne ne peut pas se limiter à l’indignation devant la léthargie des populations, ni être désarmé face à l’absence de l’autorité réelle de l’Etat.
Mais elle peut s’appuyer sur l’opposition pour bloquer les institutions où elle est représentée, afin de renforcer le FNDC et se ranger du côté du peuple.
Il est temps de clouer au pilori cette démocrature, où la mouvance organiserait les élections, voterait les lois, exercerait le contrôle de l’action gouvernementale, gèrerait la Cité… Avec pour seul élu en exercice et légitime sur plus de 12 millions d’habitants, le Président de la République, himself.
Cette stratégie ferait l’économie de dégâts et de pertes multiformes, et obligerait l’Exécutif et la CENI, à organiser les élections Législatives en 2019, puis la Présidentielle à date twenty-twenty.
Pour l’heure, nous exigeons l’ouverture d’une enquête immédiate, afin que pareille situation ne puisse se reproduire, au moment où l’impunité à ciel ouvert se manifeste à grande échelle.
Nous apportons notre soutien indéfectible au SLECG, et nous saluons la grandeur d’âme de ne pas être tombé dans le piège d’une nouvelle grève, qui aurait embrassé la stratégie cynique et maléfique, de toujours créer l’événement, pour nous détourner de l’essentiel.
Vive le SLECG, vive le FNDC, Dieu sauve la Guinée !
Fodé Mohamed Soumah
Président de la Génération Citoyenne « GéCi »