Lors de sa conférence de presse, le mercredi dernier, le premier ministre, Dr Ibrahima Kassory a réitéré la volonté de son gouvernement, de maintenir la décision interdisant les manifestations politiques, en tout cas dans la commune de Kaloum et sur l’autoroute Fidel Castro.
Cette affirmation du chef du gouvernement, est considérée par Aliou Bah, leader politique, membre du FNDC, comme une menace qui n’ébranle guère.
« Nous avons tous remarqué dans la communication du premier ministre, encore des menaces par rapport au droit de manifester. Le FNDC ne se sent pas dérangé encore moins concerné par des menaces qui violent systématiquement notre Constitution. Le droit de manifester est un droit qui a été obtenu à travers de hautes luttes. Alpha Condé qui est au pouvoir, a aussi participé à cette lutte. Une décision ministérielle ne peut pas remettre en cause ce que la Constitution a accordé à nos citoyens. (…). Nous ne nous sentons pas concernés par ce type de menace. (…). Aujourd’hui, c’est la République qui est en danger. La menace est existentielle, parce que c’est notre démocratie qui est menacée. Et pour cela, tous les fils de la Guinée, que ce soit sur le plan national ou à l’étranger, doivent se lever comme un seul homme, pour défendre les acquis démocratiques. L’alternance étant le sujet de la démocratie, il n’y a pas besoin de l’étouffer », prévient-t-il.
Des déclarations faites ce vendredi 31 mai, en marge de la publication du rapport préliminaire de la liste des promoteurs de nouvelle Constitution, à la maison de la presse.
MohamedNana BANGOURA