Des associations et services publics multidisciplinaires, impliqués dans la défense des droits de la femme à Kankan, étaient en conclave sur l’impact socio-économique de l’avortement non sécurisé en Guinée.
C’est à l’appel du ‘’Réseau International des Femmes d’Aujourd’hui (RIFA).
L’ONG et ses partenaires ont élaboré un projet y affèrent. Le document a été soumis à l’approbation des participants pour amendements.
En dépit des mesures coercitives prises par la Guinée en vue d’éradiquer le fléau, l’avortement clandestin se pratique et constitue l’une des causes de mortalité maternelle, révèle l’enquête de L’ONG pilote.
« Quand on prend la réalité, au niveau des communautés, au niveau des femmes et filles enquêtées, l’avortement clandestin évolue dans une grande clandestinité », a déclaré Florent Lamah, coordinateur national de l’ONG RIFA en français ou TWIN en anglais.
Les enquêteurs de l’ONG ne disposent d’aucune statistique pour étayer leurs argumentaires.
« Pour avoir les données chiffrées, là, on n’a pas eu. On a appliqué une approche purement technique à travers les autorités locales, c’est-à-dire, les leaders communautaires, les autorités sanitaires, les gynécologues, les sages-femmes mais aussi, les médecins et les autorités judiciaires qui traitent souvent les cas », a précisé Florent Lamah.
La Guinée dispose de 38 structures sanitaires chargées d’assister les femmes après avortement mais, de peur d’être punies par la loi ou de perdre leur dignité vis-à-vis de la société, les candidates à l’avortement et leurs complices préfèrent aller vers des services non spécialisés.
A travers ce projet, l’ONG RIFA compte interpeller les décideurs de haut niveau, afin de dépénaliser l’avortement dans son ensemble, histoire de permettre à de nombreuses femmes de sortir de la contrainte de clandestinité.
De Mamadi CISSE, correspondant régional