Les violences survenues lors de la récente marche « non autorisée) des militants du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDDC) virent désormais à une bataille judiciaire.
Sept formations politiques de l’opposition (PADES, UFR, UFDG, PEDN, FIDEL, Guinée Debout et BL), en coalition contre un projet de changement de l’actuelle constitution du pays ou d’un troisième mandat pour le Président Alpha Condé, accusent sept responsables locaux du RPG-AEC, le parti au pouvoir.
Dans une plainte de deux pages, déposée au Tribunal de Première Instance de Kankan, ces opposants se disent victimes d’attaque barbare, de coups et blessures, de vol de matériels et de violation du siège du parti PADES, lors des violences qui ont émaillé leur marche de fin avril dernier, au rond-point ‘’Komarala loisir’’.
Les personnes mises en cause sont : Taliby Dabo, Mambi Camara, Djènè Mady Keita, Moussadjan Condé, Aboubacar Condé, Babou Chérif et Adama Keita (Donzo).
Ce lundi, 20 mai, les plaignants étaient venus au TPI, pour s’enquérir du niveau d’avancement de la procédure enclenchée contre leurs présumés assaillants.
L’entretien avec le procureur de la République, s’est tenu à huit-clos, mais au sortir de la salle, Antoine Dobo Guilavogui, le secrétaire fédéral de l’UFDG a déclaré.
« Effectivement, nous sommes venus ce matin, en grand nombre. Monsieur Kouyaté et moi, avons été introduits dans le bureau du procureur qui nous a dit que la plainte est recevable, de lui donner un temps au courant de la semaine pour donner des infos autour de plainte ».
– Etes-vous rassurés par cette démarche de la justice ?
« Nous apprécions la position du TPI, parce qu’il faut du temps pour murir le dossier. En Guinée, il ne faut rien sous-estimé ni surestimer. C’est au fil du temps que nous allons apprécier », a estimé Antoine Dobo Guilavogui qui n’avait pas participé à la manifestation du 30 juin, en question, parce qu’il était particulièrement visé par les ravisseurs, dit-il.
Pourtant, lors d’une récente marche des femmes en soutien à la nouvelle constitution, c’est lui qui avait brandi une pancarte hostile, en pleine masse.
En attendant la suite de cette bataille judiciaire, le FNDC-Kankan, appelle ses militants à la sérénité.
Il les invite également à rester mobilisés pour, je cite dire ‘’ Non au 3ème mandat’’ ‘’non au changement de la constitution’’.
De Kankan, Mamadi CISSE, correspondant régional