Peuplé de 13 mille habitants, le district de Kodiaran est à 25 kilomètres de la ville de Mandiana, son chef-lieu.
Il est un des plus grouillants à cause de son potentiel aurifère qui attire orpailleurs ou simples marchants, venus de tous horizons.
Dans ce village, les revenus tirés de l’orpaillage artisanal, ont permis de construire des mosquées, des forages, des écoles, un poste de santé et de nombreux bâtiments administratifs.
Ces chefs-d’œuvre réalisés sur fonds propre du village, font oublier les maigres apports du gouvernement dans le cadre de l’accès aux services sociaux de base.
Mais aujourd’hui, avec l’afflux des corps étrangers dans le village, les élus locaux, semblent débordés par la consommation des stupéfiants de toute nature, à l’origine des drames parfois sanglants voire meurtriers.
Raison pour laquelle, ils sollicitent le soutien du gouvernement à éradiquer ces travers sociaux comme l’explique Bourlaye Konaté, chef d’une unité de police minière à Kodiaran ‘’Tômboloma Kounti’’.
« Aujourd’hui, ces différents types de drogues sont vendus, à ciel ouvert sans que les auteurs et leurs complices ne soient inquiétés. Certains exploitants piquent la crise en pleine carrière, d’autres se livrent à des comportements inappropriés. Tout cela met en danger la quiétude sociale et augmente considérablement les risques d’accidents de travail dans les mines », dit-t-il.
Pourtant, Il ya quelques années, les décideurs locaux ont procédé à la suppression des habitations de fortune dans les carrières (Bougoufè) et ont mis à contribution les chasseurs, Tômboloma, écho-gardes et gendarmes.
Le président du district, Djibril Konaté, lui, y voit un manque criard d’autorité de l’Etat. Raison pour laquelle, il sollicite du gouvernement, l’érection de Kodiaran en sous-préfecture.
« Aujourd’hui, avec les efforts des habitants du village, nous sommes parvenus à construire un poste de santé, des écoles françaises et coraniques, le bureau et la résidence du sous-préfet, des forages mêmes, si cela est insuffisant, des postes de gendarmerie et de police. Aujourd’hui, ce district est assez important et mérite un statut bien supérieur à celui qu’il est maintenant. Nous demandons ardemment au gouvernement de nous ériger en sous-préfecture », a-t-il conclu.
De Kankan, Mamadi CISSE, correspondant régional