C’est au centre islamique de Donka, que plusieurs leaders religieux, musulmans et chrétiens, les ministères de l’action sociale et de la promotion féminine, celui de la coopération et des partenaires techniques et financiers, réunis, ce jeudi 02 mai, ont validé » la stratégie d’intervention des leaders religieux pour la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines 2019-2021″.
Elle a pour feuille de route, la réduction du taux d’excision en Guinée via une forte implication de ces leaders religieux.
« Cette stratégie s’articule autour de la collecte des données, les sensibilisations, la mobilisation des ressources et surtout le renforcement des capacités de nos démembrements à la base. Si avant, on exécutait des programmes ponctuels des institutions, la stratégie se veut en quelque sorte, une émanation des leaders religieux eux-mêmes. Connaitre ce qu’ils peuvent faire, pour contribuer à la protection des femmes et filles de notre pays », a décliné Aboubacar Sidiki Nabé, directeur général adjoint, du bureau de stratégie et de développement du secrétariat général aux affaires religieuses.
La cérémonie a été ouverte par la ministre de l’action sociale et de la promotion féminine et clôturée par sa collègue de la coopération et de l’intégration africaine.
A tour de rôle, elles ont expliqué à ces religieux la tâche qui les attend et les ont appelés surtout à prendre conscience du danger qu’encoure la couche féminine.
« Je vous demande de travailler humblement, pour que la Guinée, quitte la liste des pays qui pratiquent les mutilations génitales féminines, parce que, elle ne sert à rien. Je vous demande à vous leaders d’assurer une meilleure coordination afin de préserver la dignité de la femme et de nos jeunes filles », a sollicité Docteur Djènê Keïta
Selon l’UNICEF, depuis plus de 30 ans, la Guinée s’est engagée à éradiquer la pratique des mutilations génitales féminines, considérée comme néfaste pour la santé de la couche féminine.
Comme l’ont rappelé ces ministres, il est temps pour que les leaders religieux, qui sont cinq fois par jours à travers les prières quotidiennes, avec les populations, agissent dans le sens à aider à changer la donne, afin qu’à l’horizon 2023, la Guinée soit un pays où l’excision n’est plus pratiquée.
Aïssata Barry