Pour se prononcer sur la situation qui prévaut à Fria, l’association des cadres ressortissants de la cité de l’alumine à Conakry, a préféré s’exprimer à travers une déclaration.
En moins de 5 minutes et demi, ces cadres ont dépeint ce qui s’est passé à Fria, désigné le principal commanditaire de la répression policière contre les manifestants et appelé les citoyens à privilégier le dialogue et la paix pour le développement harmonieux de la cité.
Pour les cadres ressortissants de Fria à Conakry, la gestion de cette crise, a été malsaine, ce qui a abouti à des violences qui ont fait plusieurs blessés et des dégâts matériels importants.
Pour cette association, le responsable de ce qui s’est passé, c’est certain Baba Dramé, un cadre du gouvernorat de Boké, qui a autorisé, selon eux, l’intervention musclée des forces de l’ordre au moment où un règlement à l’amiable était encore possible.
« Le dialogue pour un règlement pacifique de la crise était en cours, et les principaux responsables (le maire, les coordinations régionales de la place, le Sotikèmo, l’imam de la mosquée centrale, les leaders religieux et la délégation des cadres ressortissants venus de Conakry), avaient fortement déconseillé l’intervention des forces de l’ordre, car l’espoir était permis pour une sortie heureuse de la crise. Très malheureusement, le représentant du gouvernorat de Boké, Monsieur Baba Dramé, a compris autrement et a fait prévaloir la force, provoquant du coup, une escalade de la violence dans la cité, que nous déplorons vivement », a relaté El Hadj Moussa Conté, président de l’association des cadres ressortissants de Fria à Conakry.
Et ce que les cadres de Fria ne comprennent pas, ce sont des informations qui mettent en cause l’un des fils ressortissants de cette cité d’alumine, en l’occurrence Aboubacar Makhissa Camara, le directeur national des impôts, accusé d’être à la base du soulèvement populaire contre la préfète.
A l’origine de cette cabale, croient savoir les cadres de Fria, il y a : « des personnes malintentionnées qui se livrent à distiller la confusion et l’amalgame à travers des propos tendancieux dénués de tout fondement. C’est pourquoi, l’association des cadres de Fria à Conakry tient à démentir formellement et catégoriquement tous ceux-là qui, pour des raisons obscures, accusent un de nos ressortissants, en l’occurrence Aboubacar Makhissa Camara (Directeur national des impôts, NDLR), d’être à la base du soulèvement des femmes contre la préfète ».
Mais les Friakas, ont les pieds sur terre et la tête sur leurs épaules, estiment les cadres.
« Cette campagne savamment orchestrée ne passera pas, il faut plutôt promouvoir une gouvernance saine et responsable à Fria », ont-ils dit.
El Hadj Moussa Conté, termine par un appel au calme et à la promotion du dialogue entre les fils et filles de Fria et avec les autorités pour une gouvernance saine de la préfecture tout en rejetant la violence sous toutes leurs formes.
« Notre chère localité sera ce que nous voudrions qu’elle soit. C’est pourquoi, nous vous invitons à continuer d’œuvrer comme toujours au maintien d’un climat favorable à la prospérité de notre préfecture. Cela signifie qu’il faut éviter la violence sous toutes ses formes et privilégier le dialogue », a invité le président de l’association des cadres ressortissants de Fria.
Mohamed Bangoura