Deux jours durant, la formation, initiée par la structure Wassolon Agency Communication a permis aux journalistes d’être outillés sur les techniques de l’écriture journalistique et sur les infractions commises par voie de presse.
Le directeur général de WAC, Aboubacar Diallo, a expliqué les raisons qui ont amené, Wassolon Agency Communication, à réorienter ses activités et à se concentrer désormais sur la formation.
« Nous avons estimé que nous journalistes, la presse guinéenne, nous avons énormément besoin de formation…Il ne faut vraiment pas se voiler la face, nous avons des difficultés et la qualité des journalistes laisse à désirer. Je suis de ceux qui pensent qu’il y a encore du travail à faire, qu’il y a un long chemin à faire pour arriver à une presse beaucoup plus responsable, une presse de qualité. Une presse de qualité, ça se traduit par le contenu qui est proposé mais aussi par la responsabilité qui est la nôtre vis-à-vis des évènements, des évènements d’intérêt national. C’est pour cette raison que nous avons désormais voulu mettre l’accent sur la formation. Et cette année, nous avons choisi deux thématiques qui sont pour ma part assez importantes : l’écriture journalistique et le délit de presse…Moi je suis de ceux qui pensent qu’il faut se remettre en question tous les jours, on a besoin de la formation, on a besoin des conseils de nos doyens…Vous êtes venus nombreux, franchement ça montre tout l’intérêt que vous avez pour votre propre métier mais aussi pour votre propre carrière et on espère que ces enseignements vont avoir un impact sur votre carrière », a-t-il espéré.
C’est le ministre de l’industrie, des petites et moyennes entreprises, conseiller personnel du Chef de l’Etat qui a rehaussé de sa présence cette cérémonie de clôture de la session de formation en faveur de 50 journalistes issus des différents médias de la capitale.
Tibou Kamara a d’abord partagé quelques réflexions avec les participants et dit sa fierté d’être un journaliste.
Ensuite, le ministre conseiller personnel du Chef de l’Etat a félicité et rendu un hommage mérité à la structure organisatrice WAC qu’il qualifie « d’être relativement jeune mais qui par la force du talent, du travail a réussi à s’imposer comme étant un partenaire de la presse ».
Dans son mot de clôture, le ministre d’Etat Tibou Kamara, a indiqué : « Je suis heureux de constater que l’agence joint l’utile à l’agréable, parce que chaque année, j’ai le bonheur de participer aux soirées qu’elle a eu à dédier à la presse pour célébrer la journée internationale de la liberté de la presse et je suis encore réconforter de voir que l’agence s’oriente vers la formation des journalistes, vers la qualification des journalistes pour améliorer aussi bien l’image de la presse que la crédibilité des journalistes que vous êtes et dont le rôle est essentiel aussi dans une société démocratique que dans la formation de la conscience de notre pays. Moi je suis de ceux qui pensent que le journalisme est une vocation : ‘’on aime, et on le fait ; c’est aussi un engagement pour son pays parce que c’est un métier qui n’est pas comme les autres ; c’est un métier d’hommes libres, mais avec une responsabilité sociale et un impact sur l’ensemble de l’évolution de la société…Je ne souhaiterais pas donc que la presse soit ce qu’on disait de l’armée avant, c’est-à-dire là où se retrouvent tout ceux qui ont échoué ailleurs et de ce point de vue, je suis convaincu que ‘’dîtes moi quelle presse vous avez, je vous dirai quelle est la vitalité de votre démocratie et je vous dirai aussi quel pays vous avez’’, parce que la plupart de nos pays sont jugés à travers l’image que projettent certes les médias mais également à travers l’image des professionnels de ces médias », a estimé Tibou Kamara.
Le ministre Kamara a aussi invité les journalistes à plus de responsabilité dans l’exercice de leur noble métier.
« Notre pays est à un tournant important de son histoire. Votre attitude et votre rôle seront essentiels dans la préservation de la paix certes, mais aussi dans la vitalité de notre démocratie. Je ne crois pas que la liberté de la presse, l’indépendance du journaliste, soient incompatibles avec son rôle citoyen de préserver ce que nous avons de commun qui est notre cher pays. Vous le faites si bien en donnant la parole à tout le monde, en distribuant la parole à tous les acteurs politiques, c’est tout à votre honneur, mais je vous exhorte à cet effort de responsabilité de ne pas être contre vous, et malgré vous et à l’encontre des intérêts vitaux du pays, les relais de tous ceux qui sèment la discorde en notre sein et voudraient braver les acquis que nous avons accumulés pendant de nombreuses années de lutte et de sacrifice que nous avons consenti. Moi, j’ai toujours dis que face à la presse, en tout cas quand on est un dirigeant public, la meilleure attitude, c’est d’être serein devant les critiques et lucide devant les éloges. La presse contribue à faire l’image mais la presse n’est pas en tant que telle l’opinion et l’estime des concitoyens même si elle en est aussi le baromètre car de ce qu’on dit de chacun, on peut avoir une idée de comment il est perçu et jugé donc. Vous contribuez à faire des réputations et parfois à faire des destins », a fait remarquer le ministre de l’industrie et des petites et moyennes entreprises.
Cette dernière journée était axée sur la thématique : ‘’ le délit de presse en Guinée’’.
Elle a été animée par le vice-président de l’INIDH, le doyen Boubacar Yacine Diallo.
La cérémonie a pris fin par une minute de silence en la mémoire d’Ansoumane Bangoura (Jean Paul), journaliste sportif qui travaillait à Sabari Fm, décédé mercredi des suites d’un arrêt cardiaque.
Mohamed Bangoura