Le nouveau Code civil guinéen, adopté jeudi dernier prévoit certes que « le nouveau mariage est soumis au régime de la monogamie pour tous les citoyens guinéens », mais le texte ajoute immédiatement « toutefois, le mari peut, au moment de la célébration, en présence de sa future épouse, et avec l’accord explicite de celle-ci, déclarer qu’il opte pour la polygamie limitée à deux, trois ou quatre femmes qu’il ne peut dépasser ».
Interrogé sur la question par notre rédaction, la nouvelle Directrice générale du grand hôtel de l’indépendance estime que cette loi est à l’avantage des femmes.
« Je pense que cette nouvelle loi est intéressante pour les femmes, parce qu’aucune femme ne va signer la polygamie intégrale non seulement, mais il y a des femmes qui s’opposent et si maintenant la loi le dit, toutes les femmes diront qu’elles ne sont pas d’accord pour la polygamie qui a déjà trop de conséquences », réagit-elle.
Le texte instaure la possibilité pour l’épouse d’avoir voix au chapitre, ce qui n’était pas le cas dans la version initiale du texte, qui ne laissait qu’au seul homme, la prérogative de choisir le régime du mariage, monogamie ou polygamie. Ce n’est plus le cas.
Cette militante des droits des femmes, recommande aux femmes de rejeter la polygamie sous ses formes.
« Je conseille aux femmes de dire « non » à la polygamie ! Pas par jalousie, mais ses conséquences qu’elle engendre sont néfastes et ça se traduit par un manque d’entente entre les enfants, parce il y en a même qui se font le maraboutage, la déchirure des familles. Alors, je dis à toutes les femmes, de se donner les mains, de se comprendre, de se compléter à chaque fois qu’il y a une célébration de mariage et de dire « non » à la polygamie », lance cette syndicaliste.
Hadjiratou Bah