Les magistrats ont répliqué, ce jeudi à la décision de l’assemblée nationale relative à la levée de l’immunité parlementaire du député Amadou Damaro Camara.
Dans une longue déclaration, avec des mots qui dévoilent leurs maux, sans pour autant désapprouver la sentence au risque de tomber dans le déni de droit dont ils sont les premiers gardiens, les magistrats ont dit leur mécontentement face au rejet de leur demande, plutôt face à la décision de l’assemblée qui met le chef de la majorité présidentielle à l’hémicycle, à l’abri de la foudre de leur pouvoir discrétionnaire, à ne pas en douter, s’ils avaient bien obtenu gain de cause, pour juger celui qu’ils estiment vouloir les défier.
Il s’agit bien d’une question d’appréciation. Ce qui parait outrageux pour les hommes en robes, paraît par contre pour l’assemblée nationale comme une rhétorique dans le débat public qui doit plutôt interpeler ceux qui se sont sentis à cet effet discrédités.
En s’indignant de la décision qui a donc été prise, découlant de cette appréciation des parlementaires, les magistrats se mettent dans la peau du citoyen qui subit la rigueur de leurs décisions dans les tribunaux, mais qui sont interdits d’y répliquer.
Donc, le feuilleton Damaro, a permis de révéler, que la contestation d’une décision défavorable est naturelle chez tous les citoyens, qui ont par contre, l’obligation de s’en résigner.
A ceux qui décident du sort des citoyens, plus de vertus !
Mognouma Cissé