Les dirigeants africains, à travers l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables (AREI), unissent leurs efforts pour rendre l’énergie verte effective sur le vieux continent.
D’où, la tenue à Conakry du 11 au 14 juin du Forum sur les énergies renouvelables.
Au lendemain de cette grande rencontre, le point focal de l’AREI en Afrique de l’Ouest, Chantal Colle et Safiatou Alzouma Nouhou, directrice de l’unité de mise en œuvre de l’IDU, étaient face à la presse à Conakry pour en faire une restitution.
« L’objectif de l’AREI, c’est d’aider l’Afrique à exploiter son énorme potentialité en énergie renouvelable, en vue d’améliorer les conditions de vie de tous les africains et aussi à amorcer notre transition vers un développement sobre en carbone », a déclaré madame Safiatou Alzouma Nouhou.
Lors du forum de Conakry, le conseil d’administration a adopté 104 projets soumis par le comité technique intérimaire, pour un montant de 3 milliards d’euros et une puissance de 2,7 GW.
Bien que la volonté politiques des décideurs africains soit là, le point focal de l’AREI en Afrique de l’Ouest, plaide pour l’accélération de la mise en place des cadres réglementaires au niveau de tout le continent.
« Aujourd’hui, la volonté politique est là. Maintenant, il faut qu’on mette en place le cadre réglementaire et ils sont en train de le faire. La preuve, la Guinée, il y a moins d’un an, a adopté son cadre réglementaire… Le tout, c’est d’y croire et d’avancer. (…) Les cadres réglementaires et les outils mis en place, pour le moment, n’ont pas le même niveau… Il est essentiel que nous portions ensemble et les médias ont un rôle important à jouer en ça. L’importance du cadre réglementaire et de son application pour permettre au secteur privé de jouer son rôle. Parce que dès l’instant où les politiques publiques vont mettre en place ce cadre et que le secteur privé commence à être rassuré, que les institutions financières s’en rendent compte, le coup d’accélérateur va se faire progressivement », a lancé Chantal Colle.
Les points focaux régionaux qui sont choisis, ajoute dame Chantal Colle, ont un rôle essentiel pour la labélisation des projets pour impliquer le secteur privé.
Jusqu’à la veille du dernier conseil d’administration, a-t-elle, le comité technique avait 452 projets labélisés.
La Guinée a labélisé 54 projets, le Tchad 14 et la Namibie UN projet.
Le conseil d’administration de l’AREI comprend cinq chefs d’Etats. Et le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé en est le président.
Les pays africains se fixent d’atteindre à l’horizon 2020, 10 GW et 300 GW à l’horizon 2030. Lors de la COP 21, une enveloppe financière de 10 milliards de dollars, a été annoncée, à cet effet.
Mamadou Sagnane