En Guinée, les services de sécurité et de protection civile dans tous leurs domaines de compétences, rencontrent des difficultés énormes tant sur le plan professionnel que social.
Le service des Sapeurs-pompiers à l’instar des autres secteurs de sécurité et de protection civile peine à produire les résultats escomptés à cause des multiples défis auxquels il est confronté au quotidien.
Ces défis récurrents font de ce service une prestation presque inexistante en dépit des efforts consentis par ses employés.
C’est le cas du service de protection civile de Nzérékoré qui n’arrive plus à intervenir sur le terrain. En effet, depuis fin décembre 2018, le seul camion d’intervention est inopérationnel. Il a été victime d’un accident de la circulation au cours des fêtes de fin d’année passées.
Depuis lors, les responsables du service indiquent avoir envoyé ‘’des tonnes’’ de lettres au département pour une assistance mais en vain.
« Notre camion, le seul d’ailleurs, a été fortement touché au cours d’une de nos interventions en fin d’année 2018. Et, depuis ce temps, nous avons écrits plusieurs fois à nos responsables qui sont à Conakry mais jusque-là aucune réponse. Ça prend du temps et nous sommes obligés d’être des spectateurs des cas d’incendies pour lesquels nous sommes interpellés », a indiqué le commandant Koly Togba Isaac, responsable de la protection civile de Nzérékoré.
Poursuivant, il dira que son service a également contacté des personnes de bonnes volontés qui tardent aussi à réagir.
Dans la cour, nous avons trouvé des tôliers qui tentaient de travailler sur le véhicule afin de le remettre en bon état. Pour le commandant Isaac, ce sont les autorités locales qui ont mis les mains dans les poches pour les assister.
A Nzérékoré, nombreux sont des citoyens qui ignorent ce service. Pourtant, dira le commandant Isaac, les missions du service de protection civile sont claires : « Nous avons pour mission la protection des personnes et de leurs biens contre les risques de catastrophes, incendies ou accidents de la circulation. Nous avons une mission humanitaire et publique même si nous ne pouvons pas intervenir en ce moment à cause de ce que je viens de vous expliquer ».
L’autre problème auquel la protection civile de Nzérékoré est confronté, c’est aussi l’incompréhension des populations qui les accusent d’être « des médecins après la mort et qui, en outre, ont tendance à nous confondre à des unités de répression d’une part et d’autre part le manque d’équipements et la faiblesse des effectifs ».
Cette incompréhension amène souvent des confrontations qui rendent encore leur tâche plus difficile.
En attendant donc une réponse de la part du ministère en charge de la sécurité et de la protection civile, les sapeurs-pompiers de Nzérékoré sont obligés de garder leur mal en patience.
Patrice