Comme nous vous l’indiquions, dans notre précédente dépêche, les femmes protestataires ont réussi à prendre le contrôle de l’enceinte de la préfecture de Fria, dont elles avaient, quelques heures plutôt, barricadé l’entrée principale.
Sur place, l’administration préfectorale est paralysée. Pas l’ombre d’un fonctionnaire venu travailler ce jeudi 6 juin.
Les tentatives de médiations se multiplient et s’échouent toutes contre le mur de la détermination et l’engagement des femmes grognardes à faire aboutir vaille que vaille leur revendication qui porte principalement sur le départ de la préfète, Gnalen Condé.
Toujours recluse à sa résidence sans réaction depuis la résurgence des manifestations, Gnalen Condé vit-elle ses dernières heures à la tête de la préfecture de Fria ?
La question, plus que jamais, se pose et ne trouve pas autre réponse chez les manifestantes.
« Trop, c’est trop ! Elle n’a qu’à s’en aller. Nous ne voulons plus d’elle. Si Alpha Condé aime Fria, qu’elle la nomme quelque part », répondent-elles toutes sinon presque.
Pendant que les sages de la ville essaient de reprendre le flambeau de la médiation, rien n’est moins sûr à ce que la situation change.
La tension perceptible pourrait à tout moment de la journée grimper en flèche. Devant cette crainte, de nombreux commerces ont fermé.
À l’heure où nous vous narrons la situation telle qu’elle se présente, un dispositif de sécurité de la police est déployé devant la préfecture pour encadrer la manifestation, nous dit-on.
De Fria, Camus junior