L’interdiction par la direction de la société de gestion de l’aéroport de Conakry, à certaines personnalités du pays de pouvoir faire accéder leurs véhicules au parking VIP de l’aéroport, ne reste sans provoquer l’ire des représentants du peuple.
A l’occasion de l’ouverture d’une plénière, ce mardi 25 juin 2019 à l’Assemblée nationale, les députés ont brandi le chiffon rouge contre le numéro UN de la SOGEAC.
C’est le président de l’Assemblée nationale qui a déploré en premier le comportement du DG de la SOGEAC.
Il a affirmé par la suite qu’il a adressé une correspondance au ministre des transports Aboubacar Sylla sur ce sujet, qui l’aurait transmise à son tour au premier ministre, pour attirer son attention sur le fait qu’ils doivent prendre des dispositions pour ramener le DG de la SOGEAC, à des comportements normaux dans ses rapports avec cette institution qu’est l’Assemblée nationale.
« Des dispositions seront prises à partir de demain pour faire venir le ministre des transports, afin qu’on puisse approfondir le débat… et on ira jusqu’au bout », a déclaré Honorable Claude Kory Kondiano.
Mais cette indignation du président de l’Assemblée nationale ne suffisait pas aux yeux des élus du peuple.
L’Honorable Djouldé Sow du groupe parlementaire des ‘’libéraux-démocrate’’ a lu une motion au nom des députés.
« Eu égard aux attitudes irrespectueuses, désobligeantes du directeur général de l’aéroport international de Conakry Gbèsia, l’Assemblée nationale, deuxième institution de la république de Guinée demande son départ. Cette attitude à l’endroit des élus du peuple est inacceptable de la part de ce commis de l’Etat. Cette situation inacceptable, crée un précédent de nature à dévaloriser le statut des honorables députés de la république. Le statut protocolaire des députés est non seulement connu, mais aussi respecté dans le monde entier et la Guinée ne peut pas faire exception », a déclaré ce député qui a été suivi dans la même lancée par Saikou Yaya Barry et Fodé Oussou Fofana.
La suite de la plénière a été suivie par un véritable tohu-bohu qui a d’ailleurs poussé certains députés à suspendre la séance du jour jusqu’à ce que le ministre des transports s’explique devant les élus.
Le président de l’institution était obligé de décider d’une pose de 15 minutes.
Mamadou Sagnane depuis l’Assemblée nationale