L’audit de la gestion de l’ARPT, demeure à ce jour, la réclamation principale et permanente des députés à l’assemblée nationale.
Des parlementaires, qui ne ratent aucune occasion pour exiger des autorités au plus haut sommet, une meilleure lisibilité de la gestion des ressources générées par cette régie financière importante.
C’est une véritable escarpe à argent qui baigne dans les montants à couper le souffle. Les caisses bien garnies de ce service, bénéficient des largesses de la retenue sur la vente des licences de télécommunications et des pénalités infligées aux sociétés qui manquent à leurs engagements contractuels.
Quel est le budget de l’ARPT ? Quelles sont ces sociétés défaillantes dans l’exécution de leurs contrats ? Combien payent-t-elles et comment utilise-t-on cet argent, certes destiné pour la plupart au fonctionnement du service ?
Ce sont des questions qui méritent des réponses claires, aux yeux des députés qui ne se lassent pas d’en réclamer au nom de la gestion vertueuse des services publics de l’État.
En réponse à ces différentes interrogations logiques, c’est plutôt un audit national concernant la qualité des services mobiles et fournisseurs d’accès internet (FAI) pour l’exercice 2018, dont s’est fendu l’ARPT avec un rapport moins explicite, à en croire des spécialistes.
Ce rapport d’audit, a été dévoilé récemment, en marge d’une formation initiée en faveur des journalistes et organisée par cet organe de régulation des postes et télécommunications.
Plutôt, un exercice d’autosatisfaction, d’auto consolation et d’embellie, après la caricature de leurs actions, qu’ils ont pourtant peint tout en rose, par le réquisitoire alarmant dressé très recensement par le Président de la république de la gestion du secteur. C’était à l’occasion de la semaine de l’entreprenariat dans le numérique.
Un expert en télécommunication contacté par nos confrères de guinee7, a dit que cet exercice d’autosatisfaction, devrait plutôt être remplacé par l’audit de l’ARPT, tel que réclamé par tous, notamment par les représentants du peuple.
« Cela fait plus de 9 ans, il n’y a aucun audit extérieur à l’ARPT. Les milliers de milliards de la surtaxe de l’Etat sur le trafic téléphonique international, les milliers de milliards sur les redevances, taxes et l’attribution des PQ (préfixes quantitatifs de numérotation à neuf chiffres). Les installations de la Sotelgui sont démantelées et piratées avec un silence coupable de l’autorité, la fraude téléphonique internationale va crescendo… », s’indigne Mamadi Keita, ancien directeur commercial des produits et services internet à la défunte Sotegui.
Faut-il continuer de rêver ? Difficile d’y croire, quand la reddition des comptes n’est pour le moment pas ancrée dans les habitudes de la gouvernance actuelle.
Mognouma Cissé