La réédition des comptes dans la gestion des fonds, mise à la disposition du ministère des sports pour la participation du Syli à la CAN 2019, devrait conforter la politique de la gouvernance actuelle dans le cadre la lutte contre la corruption.
C’est du moins l’assurance donnée à tous ceux qui ont réclamé de vive voix, ce mode de gouvernance, avec la demande expresse que le premier ministre en a faite, à son ministre de l’économie et des finances.
Kassory Fofana, qui a marqué un coup d’arrêt dans l’application de sa volonté de garantir la transparence dans la gestion des deniers publics, voudrait mettre à nouveau en marche sa dynamique qui a pourtant payé par le passé.
Il décide de fourrer le nez dans la gestion de cette manne financière importante que son gouvernement, a décaissée en vue d’une participation honorable du Syli à la CAN2019.
Jamais, dans l’histoire du pays, autant d’argent n’a été sorti des caisses en souffrance de l’État, pour financer la campagne de l’équipe nationale dans une compétition.
A mesure que les autorités au sommet de l’État, ont été réceptives à la demande pressante de la population, qui consiste à créer pour le Syli les meilleures conditions pour sa participation à la CAN, il y en a eu aussi qui affutaient leurs stratégies, en vue de se remplir les poches.
Plus de 60 milliards de francs guinéens de dépenses effectuées, doivent être justifiées par ceux qui les ont manipulés.
Il s’agira pour eux, notamment de démontrer que les contrats liés aux deux vols spéciaux qui ont transporté les joueurs et les supporters, ne sont pas léonins.
Il s’agira aussi de convaincre les inspecteurs que les frais d’hôtels et d’hébergement des joueurs, de Conakry au Caire en passant par Marrakech et Alexandrie et ceux des supporters à Alexandrie, n’ont pas été volontairement gonflés comme ça peut l’être.
Il s’agira également de démontrer aux mêmes inspecteurs que ceux qui ont reçu les primes sont les ayant droits et qu’il n’y a pas eu de fictifs sur les listes, encore moins de montants de moins reçus par les joueurs contrairement à ce qui a été déclaré.
Par exemple, les primes de qualification ont été fixées à 30 mille dollars pour les joueurs qui ont disputé tous les 6 matches de ces éliminatoires, soit 5 mille dollars par match disputé.
C’est dire qu’il ne faut pas déclarer que tous les joueurs sur la liste présentée au budget, ont reçu les 30 mille dollars pendant qu’ils n’ont pas tous joué, tous les matches.
Au tant de questions qui pourraient embarrasser ceux qui ont géré ces montants, comme, ça en a tout l’air, comme une propriété privée.
En attendant la fin de ce feuilleton dont l’issue fait planer beaucoup d’incertitudes à cause des considérations diverses qui peuvent se mêler au chemin des inspecteurs, la volonté ainsi exprimée par le chef du gouvernement, peut avoir le mérite d’apaiser les esprits.
Mamadi