Les 11 et 12 juillet dernier, s’est tenu à Brazzaville, en république du Congo, le sommet panafricain de haut niveau sur le financement, après 2020, de la Santé et du VIH/SIDA en Afrique.
La République de Guinée, a été représentée à ce grand rendez-vous, par le président de L’Assemblée nationale.
Ci-dessous, le discours intégral de l’honorable Claude Kory Kondiano à ce sommet :
Monsieur le Président,
Monsieur le Président du Parlement Panafricain,
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
La délégation de l’Assemblée Nationale de la République de Guinée remercie les autorités et le Parlement de la République du Congo pour la qualité de l’accueil qui nous a été réservé dans ce beau pays avec sa belle, enchanteresse et très historique ville de Brazzaville.
Permettez-moi de remercier l’ONUSIDA et le Parlement Panafricain pour l’organisation de cet évènement majeur, en synergie avec le Parlement de la République du Congo. Il ne fait aucun doute que les effets bénéfiques de ce sommet Panafricain de haut niveau sur le financement, après 2020, de la santé et du VIH/SIDA en Afrique, permettront d’améliorer la santé des populations africaines et favoriser ainsi l’atteinte des objectifs du développement durable.
Monsieur le Président,
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Les données mondiales relatives au traitement du VIH/SIDA fournies par l’ONUSIDA montrent que seulement en 2016 le nombre de décès dû au sida a été évalué en deçà du million. Cependant, des efforts supplémentaires doivent être fournis pour accélérer la régression de la maladie afin d’atteindre l’objectif de moins de 500.000 décès par an lié au sida d’ici 2020.
En Guinée, la maladie n’épargne aucune couche et atteint un taux de prévalence de 1,7%. Cette prévalence varie selon le milieu de résidence (1,2% en milieu rural contre 2,1% en milieu urbain). Au sein des groupes de population les plus exposés, la prévalence varie de 5 à 55%. En 2013, on estimait à environ 121.000 le nombre de personnes infectées par le VIH/SIDA en Guinée. A ce jour, la situation s’est stabilisée.
Du haut de cette tribune, nous pouvons vous dire avec assurance que la lutte contre le VIH/SIDA est et demeure parmi les priorités du gouvernement Guinéen qui ne ménagera aucun effort pour mobiliser toutes les ressources nécessaires lui permettant de faire reculer cette maladie qui continue de faire des ravages dans le monde et particulièrement en Afrique.
Le Gouvernement Guinéen s’est déjà engagé dans cette dynamique. En effet, depuis 2007 l’accès à la thérapie ARV est rendu gratuit pour les patients. Il a aussi institué la prise en charge intégrale de la césarienne pour toutes les femmes.
Je suis heureux de porter à la connaissance de cette assemblée que dans le cadre de la mobilisation des financements domestiques, notre parlement a plaidé et obtenu en 2018 l’augmentation de la part du secteur de la santé dans le budget national de notre pays de 3 à 8%. L’Assemblée Nationale a fortement contribué à cette évolution.
Cependant, malgré cette augmentation, il existe encore un gap important pour atteindre les objectifs des trois 90 dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA.
Je tiens à insister sur le fait que le Gouvernement est conscient de la nécessité de porter ce ratio à 15% comme souhaité par les Chefs d’Etats et de Gouvernements à Abuja en 2001.
A cela s’ajoute la problématique actuelle de la prise en charge des maladies non transmissibles pour lesquelles nos propres efforts sont encore timides.
Monsieur le Président,
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
La victoire de la lutte contre ces maladies transmissibles et non transmissibles exige de nous un engagement renouvelé de l’Etat et un accompagnement technique et financier supplémentaire des partenaires.
Aussi, me permettrais-je de lancer un appel à tous les donateurs afin qu’ils s’inscrivent dans cette dynamique pour que désormais la charge négative du VIH/SIDA et des autres maladies ne constitue pas un frein au développement de nos Etats.
Avec un effort de tous les acteurs à tous les niveaux et un engagement fort des Etats africains, nous pouvons atteindre nos objectifs.
Vive la coopération internationale !
Je vous remercie !