Alors qu’il était en conférence de presse, ce lundi, 29 juillet 2019, le ministre des pêches, a été interpellé par rapport à l’octroi des permis de pêche.
Une question que Frédéric Loua, a abordée avec aisance.
Il a d’abord fait remarquer qu’entre la pêche industrielle et celle artisanale, il ne faut pas faire d’amalgame.
Pour la première, le ministre a indiqué que ce sont des licences qui sont délivrées. Tandis qu’en ce qui concerne la seconde, ce sont des permis de pêche
Le Chef du département de la pêche, a par ailleurs rappelé qu’avant, c’était le centre national de surveillance des pêches qui délivrait les permis. Ce qui pour lui, ne paraissait pas normal.
« … Ce centre est l’élément qui contrôle, c’est notre police en mer. Après étude, on s’est rendu compte qu’il fallait séparer les pouvoirs. Celui qui doit contrôler ne doit pas émettre des licences. La délivrance est ainsi venue au niveau de la direction nationale de la pêche maritime. Maintenant, la procédure pour avoir une licence, il faut être une société de droit guinéen. Si vous avez un navire à l’étranger, c’est d’envoyer ses caractéristiques, la demande accompagnant ces éléments. Et si c’est favorable ou non à la licence, le dossier peut être traité, on vous demande de faire venir le navire. Une fois le navire à Conakry, des inspecteurs vont se charger de son inspection pour voir si le bateau n’est pas INN et s’il n’a pas d’antécédents ailleurs. La dernière phase sera de savoir s’il y a le quota pour cette pêche », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne la pêche artisanale, le ministre Loua, a précisé.
« Au niveau de la pêche artisanale, il y a deux ans, on s’est dit qu’il y a un problème. Est-ce qu’il ne serait pas mieux de scinder cette pêche artisanale qui est composée en fait de trois éléments. La pêche artisanale avancée, la pêche artisanale motorisée et la pêche artisanale traditionnelle. Chacune ayant une zone spécifique », a-t-il révélé.
Cette année, à en croire Frédéric Loua, plusieurs licences ont été délivrées, en fonction des espèces de poissons.
Autre chose qu’il fait retenir, le département peut désormais savoir le nombre de bateaux alignés pour la pêche de chaque espèce halieutique.
Ce qui met ainsi fin à la magouille dans ce milieu où, selon le ministre « les gens prenaient les licences et partaient chercher le bateau. C’est comme si on prenait une carte grise avant d’avoir le véhicule », a-t-il comparé.
Abdourahmane Diallo