Mobilisation des opposants, membres du Front National pour la Défense de la Constitution Guinéenne de Kankan, au siège de PEDN, le parti de Lansana Kouyaté.
Aux rangs des officiels, figurait en bonne place, Nagnalen Mamoudou Barry, jeune un fonctionnaire international basé à Washington, aux USA.
Il est venu apporter son soutien au mouvement de protestation en cours contre un changement de la loi fondamentale en vigueur dans son pays.
« Je profite d’un séjour au pays pour montrer à la jeunesse guinéenne qu’il ne faut pas avoir peur de s’engager et pour un peu montrer à nos compatriotes qui sont à l’étranger de venir au pays et participer au combat », a-t-il déclaré à la presse, au terme de cette rencontre.
Le combat, selon lui, c’est d’empêcher la tenue d’un quelconque référendum visant à faire changer l’actuelle constitution, susceptible, toujours selon lui, de donner l’occasion à l’actuel Président de la République, de briguer un mandat supplémentaire, au-delà de son second et dernier mandat qui s’achève en 2020.
Mais ce n’est pas tout, Mamoudou Nagnalen Barry était porteur d’un message à l’intention des militants du RPG, le parti qui a porté le Président Condé au pouvoir depuis 2010.
« C’est aussi un appel aux militants du RPG. Pour leur dire que c’est mieux pour eux de trouver un remplaçant au sein de leur parti, présenter ce remplaçant là comme candidat en 2020, sinon, ils risquent de connaitre le même sort que le PDG ou le PUP, dans le pays », a conseillé l’expert chargé des questions économiques et financières.
Entre les partisans et opposants au changement de la constitution, notre interlocuteur trouve un compromis, mais il est resté inflexible face aux articles touchant le ou les mandats dévolus aux locataires du palais Sékhoutouréya.
« Modifier une partie d’une constitution, n’est pas une chose grave. On n’est pas contre ça en Guinée. S’il y a des petits problèmes qu’on veut modifier, c’est possible de les modifier mais la loi de la Guinée interdit qu’on modifie le nombre et la durée des mandats. C’est la seule chose qu’on ne peut pas changer. C’est pour cela, il faut dire aux gens, que tous ces arguments-là, sont des petits mensonges qui dissipent l’envie de garder le contrôle du pays pour continuer à s’enrichir », a conclu l’économiste natif de Kankan.
A rappeler que ce meeting se tient à un moment particulièrement critique pour le FNDC, visiblement réduit au silence par le camp adverse, plutôt favorable lui, à l’adoption d’une nouvelle constitution et prêt à étouffer toute voix dissonante.
Ce meeting qui a pu réunir quelques dizaines d’opposants, a été perçu par les leaders locaux du Front National pour la Défense de la Constitution, comme un soutien moral tel que le décrit Alpha Nôngô Camara, secrétaire fédéral du PEDN.
« C’est comme si la jeunesse de Kankan vient de se libérer d’un fardeau, c’est-à-dire que les gens hésitaient, les gens avaient peur mais avec la rencontre de ce soir, on a plus peur », s’est-il réjoui.
De kankan, Mamadi CISSE pour Mosaiqueguinee.com