Rencontré à la maison mortuaire, ce dimanche 28 juillet 2019, Dr Dansa Kourouma qui, on se souvient avait entamé une médiation, en vain entre feu Kelefa Sall et ses collègues qui l’avaient éjecté du fauteuil de président de la Cour constitutionnelle, a rappelé une phrase que l’homme lui avait confiée.
« Lors de la médiation, j’ai eu plusieurs rencontres entre lui et certaines personnes qui avaient un rôle à jouer dans ce processus. Mais malheureusement, il y avait un déséquilibre des forces. Ayant senti l’irréversibilité de cette relation, il m’a confié ceci : « Dansa ! Je n’ai eu que des filles. Tout acte que je poserai dans l’exercice de mes fonctions, la facture sera payée tôt ou tard par mes filles. C’est pourquoi, je n’accepterai pas qu’elles soient déshonorées par mon comportement. Et la Constitution qu’on a élaborée et adoptée, je ferai tout pour qu’elle soit défendue » », a révélé le président du CNOSC.
« Il était très effacé sur plein de choses. Mais cette attitude cachait une force de caractère inébranlable. Il est resté sur sa conviction et sur sa vision jusqu’à ce que Dieu lui ait rappelé à lui », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Dansa Kourouma, a lancé un message à ceux qui veulent s’abreuver au combat de feu Kelefa Sall.
« Il faut que les gens arrêtent de s’abreuver de ce que l’homme a cultivé pendant toute sa vie. Que chacun pose des actes pour qu’il soit un autre Kelefa Sall, mais qu’on arrête de récupérer le combat d’un homme qui a payé beaucoup de sacrifices pour sa réputation. A ceux qui veulent utiliser le décès de Kelefa comme un moyen de règlement des comptes, que ça s’arrête », a lancé Dr Dansa Kourouma.
Mamadou Sagnane