L’adoption par l’Assemblée nationale guinéenne d’une loi autorisant les gendarmes d’user de leurs armes en cas d’absolue nécessité ou de proportionnalité, suscite de l’inquiétude au sein des organisations de défense des droits de l’homme.
Pour Me Hamidou Barry, président de la Coalition guinéenne pour la Cour pénal internationale (CGCPI), aussi membre de l’OGDH, si on autorise les gendarmes à faire usage des armes de guerre pendant des opérations de maintien d’ordre, alors que même avec l’usage des gaz lacrymogènes des citoyens sont tués, il y a lieu de s’inquiéter davantage.
« Depuis les années 1990-1993, on ne fait que tuer des gens. Quand vous prenez les événements de janvier février 2007, l’affaire du 28 septembre 2009, depuis 2011 jusqu’à maintenant là, il y a 113 jeunes qui sont couchés au cimetière de Bambeto. Tout ça, de façon générale, ce sont les agents des forces de défense et de sécurité. Donc, je crois que, et le gouvernement et l’Assemblée national doivent se ressaisir pour éviter de faire couler le sang de la jeunesse guinéenne », a réagi cet avocat au cours d’un entretien téléphonique.
Me Hamidou Barry, a par ailleurs indiqué que si cette décision des élus, intervient en prévision de l’adoption d’une nouvelle constitution, alors, dit-il, le parlement s’est trompé.
Al Hassan DJIGUE