L’Union Guinéenne Anti-Fraude (UGAF) dans son rapport d’investigation sur l’organisation du Hadj à la Mecque et transmis au Chef de l’Etat, a révélé des magouilles dans la gestion de la restauration des pèlerins guinéens en Arabie Saoudite.
Selon ce rapport, les femmes guinéennes qui étaient parties à la Mecque pour la cuisine pour nos compatriotes pèlerins lors du dernier Hadj et qui ont payé les mêmes frais que ces pèlerins, ont été rayées de la liste et écartées par des cadres guinéens versés dans la corruption.
« Après avoir exclu ces femmes dans le programme, ils (les cadres guinéens), remplacent les 7 200 pèlerins par leurs valeurs. Ces responsables gagnaient 15 rials sur chaque 50 rial de repas par jour. Ce qui fait 2.700.000 rials pour les 25 jours de contrat d’hébergement. C’est pour cela que les pèlerins guinéens ne mangeaient pas à leurs faims après l’expiration du contrat de 25 jours d’hébergement. Ils ont fait deux (2) semaines sans avoir de manger », révèle le rapport qui date du 05 mars 2019.
L’UGAF accuse donc ces cadres guinéens d’avoir écarté ces femmes pour tout simplement faire mains basses sur les bénéfices que procure cette activité.
Par ailleurs, l’Union Guinéenne Anti-Fraude dans son rapport, va jusqu’à citer nommément des hauts cadres et non des moindres, impliqués selon elle dans cette magouille.
« C’est qui a fait que les pèlerins n’ont pas eu de bon manger à Mina, c’est par la faute de Monsieur Aly Jamal Bangoura, secrétaire général des affaires religieuses, Monsieur Mohamed Lamine Savané, vice-consul général de la Guinée à Djeddah et Mohamed Diaby, représentant de l’Ambassadeur. Ce sont eux qui sont responsables de toute cette corruption. Ils gagnent plus de 53.000 $ US pour les trois jours passés à Mina », lit-on dans ledit rapport.
Un jour à Mina, rapporte l’UGAF, les pèlerins guinéens étaient obligés d’acheter le manger chez les Sénégalais, parce qu’on ne leur servait pas du bon manger.
Mosaiqueguinee.com