Prenant part à la levée du corps de Kèlèfa Sall, ce mardi 30 juillet à l’hôpital Sino-Guinée, le président de l’association des magistrats de Guinée, s’est exprimé sur la mort de l’ancien président de la Cour Constitionnelle.
Selon Mohamed Aly Thiam, c’est Kèlèfa Sall lui-même qui a demandé, à ce que l’association ne fasse rien lors des événements qui ont conduit à son départ de la tête de la Cour Constitutionnelle.
« Lorsqu’on regarde le parcours de l’homme, on ne peut y lire que des motifs de fierté. Je suis consterné de constater des articles de presse malveillants qui continuent à décrire l’homme, comme quelqu’un qui serait mort des suites d’une aigreur à la suite de la perte de son poste. Lorsque des événements de la cour constitutionnelle sont arrivés, et lorsque l’association est allée le voir pour savoir ce qu’on pouvait faire pour lui, il a dit « ne faites rien. Je subirais mon destin tel que Dieu me l’a prescrit ». C’était un homme de conviction forte. Kèlèfa n’était pas le genre d’homme qu’on pouvait convaincre facilement. Ceux qui ne le connaissent pas, disent n’importe quoi, pour salir sa mémoire aujourd’hui. Sa vie n’était pas faite pour des postes, c’était un homme qui n’était pas attaché aux postes. (…) », a-t-il confessé.
Plus loin, le président de l’association engage son organisation, quand à la continuation des combats que le magistrat Kèlèfa Sall a amorcés.
« Kèlèfa avait un souci, c’était que la magistrature soit indépendante, que les conditions de vie et de travail de ses collaborateurs, soient améliorées. Que surtout, les pressions, les ingérences dans les affaires judiciaires cessent. (…). Le combat que Kèlèfa a commencé, va continuer par l’association. Mais ne faut jamais croire que c’est les postes qui l’intéressait », dit-il.
MohaledNana BANGOURA