D’entrée, il est important de rappeler que la LONAGUI, selon les dispositions réglementaires, est la société publique détentrice légale du patrimoine des jeux de hasards, pronostics et assimilés en République de Guinée.
Elle peut directement exploiter les jeux ou les concéder à des privés en cas de nécessité d’assistance technique.
Depuis sa création en 2008, cette entité étatique avait laissé l’exploitation notamment du PMU, aux privés.
Force est de reconnaître, qu’en faisant bien évidemment, une rétrospective du bilan de la gestion de ce segment de jeux par ces privés, le résultat est moins satisfaisant, en termes d’apports de ceux-ci au budget national et de leur assistance à la population.
Pour s’en rendre compte, ailleurs où l’État est le gérant exclusif de ce jeu, les chiffres d’affaires de ces structures similaires dans ces pays, sont en permanence croissance. Ainsi leur apport au budget et leurs actions sociales sont énormes.
A titre d’exemple, la LONACI en Côte d’Ivoire pour l’année 2018, a fait un chiffre d’affaires de 92 milliards de FCFA, soit mille milliards quatre cent quatre-vingt-dix millions de francs guinéens. Elle affecte par an 15% du chiffre d’affaires à la caisse de prévoyance sociale, soit treize milliards huit cent millions de FCFA, équivalent de deux cent vingt-trois milliards cinq cent soixante millions de francs guinéens en 2018.
Le Burkina Faso : 110 milliards FCFA en chiffres d’affaires en 2017, soit mille milliards sept cent quatre-vingt-deux millions de francs guinéens.
La part du PMU est plus de 70% dans les chiffres d’affaires réalisés dans ces deux pays.
Pour revenir au cas de la Guinée, les responsables de la LONAGUI, ont eux aussi, décidé à l’image de tous les autres pays où presque, de reprendre la gestion du PMU.
D’un constat mieux partagé, c’est sans doute, la meilleure réponse possible pour palier le faible profit généré par l’Etat dans l’exploitation par les privés de ce jeu.
L’état, a donc ainsi décidé, et à juste raison, de ne pas renouveler le contrat de PMU-Winya qui arrive à échéance le 04 Août 2019.
Contrairement à ce qui se dit, parlant de rupture abusive, le contrat qui court jusqu’à cette date, ne porte aucune disposition relative à sa reconduction tacite.
Aussi, les contentieux judiciaires relatifs à un semblant de rupture abusive de contrat, seraient au niveau des tribunaux compétents, pour les quels, la LONAGUI dit être respectueuse, et s’accommodera à toutes décisions prises par ces derniers.
Nous y reviendrons !
Mohamed