Plus de deux semaines après l’élimination du Syli national, le sujet continue de caporaliser l’actualité en Guinée.
Les autorités au plus haut sommet de l’État, interpellées par l’indignation suscitée par cette élimination dans l’opinion, demandent des comptes à ceux qui ont géré cette campagne.
Cela concerne notamment le ministère des sports, qui aurait d’ailleurs posé un acte dans ce sens.
En attendant d’expliquer au détail près, l’utilisation des moyens colossaux mis à sa disposition en vue de garantir une meilleure participation de l’équipe nationale à la CAN 2019, le patron de la tutelle du football guinéen, aurait plutôt entamé son exercice de redevabilité, en faisant un jet sur le volet technique et organisationnel.
Bantama Sow l’a fait et l’a présenté cette semaine à son chef du gouvernement, a-t-on appris de source bien introduite, aussi bien au ministère des sports et qu’à la primature.
Dans ce rapport dont notre media a pu parcourir quelques grandes lignes, le département des sports, s’est félicité des conditions de séjour des joueurs, des supporteurs, encadreurs et des membres de la délégation en Égypte.
Il a exclusivement imputé la responsabilité de la défaite à l’entraîneur et à la fédération.
Il a donc été recommandé à cet effet, le limogeage de l’entraîneur pour insuffisance de résultats (ce qui est déjà fait), la refonte à des fins de nouvelles compositions des commissions de travail à la fédération et des sanctions contre ceux qui se sont rendus coupables de corruption dans cette association nationale.
Dans ledit rapport, le département demande à ce que les primes d’objectifs et de qualification qu’il juge exorbitantes, soient revues à la baisse.
Pour parvenir à cet objectif, le département des sports, a alors décidé de la mise en place d’une commission qui devrait y travailler.
En fin, il a été aussi recommandé à la fédération, l’utilisation de joueurs locaux dans la sélection de l’équipe senior, du moins la sélection des meilleurs buteur et joueur du championnat.
Il a été aussi décidé que le staff du futur entraîneur, ne sera composé que de trois expatriés qui sont : le kiné, le médecin sportif et le préparateur physique et que tout le reste doit être des locaux, a-t-on appris auprès de nos sources.
Il reste désormais l’équation du rapport financier sur les dépenses liées à la participation du Syli de Guinée, à cette CAN qui s’achève demain, en Egypte. L’opinion attend les conclusions de l’audit commandité par le PM.
Mognouma Cissé