Pour l’ancien collaborateur du président du parti BL, la décision de placer sous mandat de dépôt Dr Faya Millimouno, à la prison civile de Conakry n’est autre qu’une ardeur furieuse et opiniâtre du pouvoir contre l’opposant.
« Bien que Dr Faya Millimono, président du BL, ait reconnu son erreur et présenté des excuses publiques, la justice aux ordres d’Alpha Condé a décidé de le mettre en prison. Du moment qu’il ne représente aucune menace et se montre coopératif pour la poursuite de la procédure, qu’est-ce qui pouvait bien motiver cette décision de le déférer à la maison centrale, si ce n’est que du zèle et de l’acharnement contre l’homme politique et son action. Évidemment que je ne trouve pas d’excuse à la faute commise, puisque son auteur lui-même assume ses responsabilités et la victime a un honneur à défendre comme tout humain. Mais je ne suis pas non plus d’accord que ce cas soit instrumentalisé pour se débarrasser de l’adversaire politique qu’il est », a réagi le président de l’organe provisoire du MoDeL.
Selon Aliou Bah, la justice guinéenne n’est prompte que pour exécuter les agendas des gouvernants.
« Elle est à deux vitesses, sinon combien de criminels financiers et de sang, se promènent dans notre pays en narguant leurs victimes sans que cette justice ne bouge le petit doigt ? Où en est-on par rapport à la centaine de jeunes assassinés à bout portant dans les manifestations politiques ? Et le cas des victimes du 28 septembre 2009 ? Quelle leçon d’éthique ce régime peut-il donner ? Il est évident que cette justice n’est crédible aux yeux de personne, car c’est un instrument de règlement de comptes. Non à l’acharnement ! Non à l’intimidation ! Honte à l’instrumentalisation de la justice ! », s’est indigné Aliou Bah.
Al Hassan DJIGUE