Dans l’interview que la ministre guinéenne du plan et du développement économique, a accordée à l’équipe de rédaction du Bulletin du Bureau de l’Administrateur pays à la Banque Mondiale à Washington, Mama Kanny Diallo, a également évoqué la production énergétique trop couteuse de l’entreprise EDG pour un résultat sans commentaire.
D’après elle « les tarifs de l’électricité pour les ménages, qui représentent 45 % de la consommation, varient actuellement entre 1 et 3 centimes de dollars par kWh. C’est l’un des tarifs les plus bas en Afrique de l’Ouest. Pour les établissements publics et les industries, ils sont de l’ordre de 17 à 26 centimes de dollars par kWh. Alors qu’en moyenne, le coût de la fourniture d’électricité aux utilisateurs finaux est d’environ 25 centimes de dollars par kWh. Un coût renchéri, par une production coûteuse à base de fuel, à laquelle la Guinée a recours du fait de la saisonnalité de la production hydroélectrique » a-t-elle expliqué.
Mama Kanny croit savoir les raisons de ce tarif élevé.
« Ce tarif élevé est également dû aux pertes liées au réseau. Les branchements illégaux généralisés ne permettant qu’un recouvrement parcellaire des coûts par EDG », a-t-elle précisé.
Selon un constat fait par les experts, les contre-performances du secteur de l’électricité en Guinée, s’expliquent essentiellement par le choix d’un mix énergétique onéreux, associé à des tarifs relativement bas pour les consommateurs, bien qu’inférieurs aux coûts de production.
Mohamed Bangoura
Mohamed Bangoura